Connect with us

Hi, what are you looking for?

UE

Pêche : Londres se plaint des menaces françaises et envisage “activement” un recours

Alors que Boris Johnson et Emmanuel Macron doivent se rencontrer, dimanche, en marche du G20, le Premier ministre britannique s’est plaint, samedi, de menaces “complètement injustifiées” de Paris sur les licences de pêche.

Publicité

Le bras de fer se poursuit entre Londres et Paris autour des licences de pêche. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est plaint samedi 30 octobre, auprès de la cheffe de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, des menaces “complètement injustifiées” de Paris sur la question et a assuré envisager “activement” une procédure pour la première fois.

Cette nouvelle montée des tensions intervient à la veille d’une rencontre prévue, dimanche, entre Boris Johnson et Emmanuel Macron et au lendemain de la convocation par Londres de l’ambassadrice de France Catherine Colonna.

Advertisement

Lors d’une rencontre avec Ursula von der Leyen au sommet du G20 à Rome, Boris Johnson a fait part, selon Downing Street, de ses “préoccupations à propos de la rhétorique du gouvernement français” sur ce sujet inflammable entre la France et le Royaume-Uni.

De son côté, Ursula von der Leyen a tweeté que la Commission était “intensément engagée pour trouver des solutions”.


La France reproche au Royaume-Uni d’accorder trop peu de licences post-Brexit à ses pêcheurs. Elle a promis faute d’amélioration d’interdire dès mardi aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers de camions.

Une rencontre dimanche entre Boris Johnson et Emmanuel Macron

Loin de s’apaiser avant le G20, la tension est encore montée vendredi avec la menace de Londres de mettre en œuvre des “contrôles rigoureux” sur les bateaux européens frayant dans ses eaux, si Paris met effectivement ses menaces à exécution.

Pour la photo de famille du G20, Boris Johnson est arrivé en saluant Emmanuel Macron d’une manière exagérément combative, mais les deux hommes n’ont pas semblé se parler. Ils doivent le faire dimanche en tête-à-tête.

Le président français a estimé dans une interview au Financial Times que la “crédibilité” du Royaume-Uni est en jeu.

Vers une procédure contre Paris ?

L’accord post-Brexit, conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à certaines conditions.

Londres affirme avoir accordé 98 % des demandes de licences de navires de l’UE pour pêcher dans ses eaux, un chiffre contesté par la France, qui parle de 90 %.

Boris Johnson a indiqué samedi qu’il était prêt à activer pour la première fois un outil de règlement des conflits prévu dans les accords post-Brexit avec l’UE.

“Non, bien sûr que non, je ne l’exclus pas”, a déclaré Boris Johnson à la chaîne Sky News en marge du G20. “S’il y a une violation du traité ou si nous pensons qu’il y a une violation du traité, alors nous ferons ce qui est nécessaire pour protéger les intérêts britanniques”.

“Mais je crois que ce que tout le monde veut, c’est la coopération entre les alliés européens et Emmanuel Macron”, a-t-il ajouté.

Dans une série de tweets, le secrétaire d’Etat britannique chargé du Brexit, David Frost, a renchéri en précisant que Londres envisage “activement” de lancer la procédure de résolution des différends. Il a appelé l’Union européenne et la France à renoncer à la “rhétorique et aux actions qui rendent la situation plus difficile”, faisant part de l'”inquiétude” et la “surprise” de Londres face aux termes employés par le Premier ministre français Jean Castex dans une lettre à Ursula von der Leyen, qui a fait vivement réagir à Londres.

Dans ce courrier révélé par Politico, le chef du gouvernement français estime qu’il est “indispensable de montrer clairement aux opinions publiques européennes que le respect des engagements souscrits n’est pas négociable et qu’il y a davantage de dommages à quitter l’Union européenne qu’à y demeurer”.

Dans ce contexte, un bateau britannique soupçonné de pêche illégale dans les eaux françaises était toujours à quai au Havre samedi dans l’attente du versement de 150 000 euros de caution. Son capitaine doit être jugé en août prochain.

Avant l’ouverture de la COP26 sur le climat dimanche à Glasgow, Boris Johnson a estimé que le conflit sur la pêche “est franchement du pipi de chat, accessoire, en comparaison avec la menace contre l’humanité à laquelle nous sommes confrontés”.

Avec AFP

Advertisement

Trending

Derniers Tweets

You May Also Like

En Vedette

Le parlement polonais accueillera des experts et des organisations le lundi 12 septembre pour aborder le sujet urgent du traumatisme psychologique subi par la...

En Vedette

Les décapeptides, une classe de peptides composés de dix acides aminés, ont suscité un grand intérêt dans le domaine de la biochimie en raison...

Monde

Les sociétés militaires privées sont de nouveaux noms pour un vieux phénomène, les mercenaires.  Depuis les années 1990 le poids de SMP a été...

En Vedette

Grâce aux 642 millions d’euros mis à disposition dans le cadre de l’aide à la relance pour la cohésion et les territoires européens (REACT-EU),...