Le musée du Quai Branly, qui abrite des milliers d’objets africains en partie pillés pendant la colonisation, expose jusqu’au 31 octobre 26 œuvres d’art du Bénin, avant leur retour dans ce pays, concrétisant une promesse d’Emmanuel Macron.
C’était un engagement destiné à ouvrir une nouvelle page dans les relations avec le continent : lors d’un discours à l’université de Ouagadougou en novembre 2017, Emmanuel Macron avait promis de rendre possible, d’ici 5 ans, les restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en France.
Sur la base d’un rapport remis par des universitaires sénégalais et française Felwine Sarr et Bénédicte Savoy, il avait décidé de rendre 26 pièces, réclamées par les autorités du Bénin, provenant du trésor d’Abomey et conservées au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, ainsi que le sabre et le fourreau d’El Hadj Omar Tall, demandé par le Sénégal.
Ces œuvres d’art, des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892, font actuellement l’objet d’une exposition spéciale dans le musée parisien où elles appartenaient jusqu’à présent aux collections.