La municipalité de New York a approuvé, lundi, le retrait de la statue d’un des pères fondateurs des tats-Unis, Thomas Jefferson, en raison de son passé esclavagiste. Le troisième président américain détenait dans sa plantation de Virginie plus de 600 esclaves.
Sa statue aura présidé la salle du conseil de la municipalité new-yorkaise pendant plus d’une centaine d’années : la ville de New York a donné, lundi 19 octobre, son aval au retrait de la statue de Thomas Jefferson, un des pères fondateurs des États-Unis, et coauteur de sa déclaration d’indépendance. Une commission du conseil municipal a adopté à l’unanimité le principe du retrait de Thomas Jefferson, invoquant son passé esclavagiste : il détenait dans sa plantation de Virginie plus de 600 esclaves, et a eu six enfants de l’une d’elle.
Le retrait de la statue était demandé depuis plusieurs années par des conseillers municipaux latinos et noirs, et devrait désormais rejoindre une salle de la société historique de la ville de New York. Troisième président américain, “Thomas Jefferson représente certaines des pages les plus honteuses de la longue et nuancée histoire de notre pays”, a expliqué la conseillère municipale new-yorkaise afro-américaine Adrienne Adams.
Le débat sur la présence de cette statue dans la salle du conseil de la mairie de New York avait été relancé avec le mouvement Black Lives Matter, né du décès de l’afro-américain George Floyd, asphyxié sous le genou d’un policier blanc en mai 2020 à Minneapolis.