L’imprudente spectatrice qui avait brandi une pancarte et provoqué une impressionnante chute des coureurs cyclistes du Tour de France 2021 a écopé, jeudi, de quatre mois de prison avec sursis. La jeune femme avait présenté “ses regrets” et reconnu la “dangerosité de son comportement”.
La sanction est tombée à l’encontre de l’imprudente spectatrice du Tour de France 2021. Quatre mois de prison avec sursis ont été requis, jeudi 14 octobre, contre la jeune femme qui avait provoqué une chute massive de coureurs du Tour de France en brandissant une pancarte à l’intention de ses grands-parents en juin dernier.
La substitute au procureur Solenn Briand a souligné devant le tribunal correctionnel de Brest que la prévenue, âgée de 31 ans, avait reconnu “la dangerosité de son comportement” et “présenté des regrets”. Le jugement a été mis en délibéré au 9 décembre.
Elle répondait des chefs de “mise en danger d’autrui par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement” et “blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas trois mois”. Le jugement a été mis en délibéré au 9 décembre.
Vêtue d’un pantalon et d’un pull bleu marine, la jeune femme, sans emploi et sans casier judiciaire, avait fui les caméras à son arrivée au tribunal correctionnel.
Une personne “fragile”
Son avocat Julien Bradmetz, qui a vainement réclamé le huis clos, a présenté sa cliente comme ayant “une personnalité fragile depuis de nombreuses années”. “Cette fragilité a été décuplée de sorte qu’aujourd’hui ma cliente vit un enfer”, a-t-il souligné.
“Allez opi-omi!” – papy-mamy en Allemand, sa grand mère étant d’origine allemande – avait écrit la jeune femme en grosses lettres sur un bout de carton à l’adresse de ses grands-parents, fans inconditionnels de la Grande Boucle.
C’était le 26 juin dernier, sur la commune de Sizun, à 45 km de l’arrivée de la première étape du Tour, partie de Brest. La jeune femme, qui réside dans le Finistère, avait brandi sa pancarte en empiétant sur la chaussée, dos au peloton. Plusieurs coureurs, lancés à vive allure, n’avaient pu l’éviter. L’Allemand Tony Martin, le premier à tomber, avait entraîné dans sa chute de nombreux autres cyclistes.
Le Tour de France, qui avait dans un premier temps annoncé son intention de porter plainte, y a finalement renoncé disant vouloir “apaiser les choses”. “Cette dame a fait une énorme boulette qui aurait pu avoir des conséquences encore plus grandes mais ce n’est pas une terroriste”, a déclaré le directeur de la Grande Boucle, Christian Prudhomme, en marge de la présentation du parcours du Tour 2022.
Avec AFP