Emmanuel Macron a annoncé mardi à l’Élysée un plan d’investissement de 30 milliards d’euros sur cinq ans visant à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir en France. Le chef de l’État souhaite notamment voir la France se doter de petits réacteurs nucléaires modulaires dans la décennie qui s’ouvre.
La France entend investir 30 milliards d’euros sur cinq ans pour se réindustrialiser, regagner son indépendance, développer de nouvelles technologies de pointe et décarboner son économie, a annoncé, mardi 12 octobre, Emmanuel Macron.
À six mois du premier tour de la présidentielle à laquelle il n’est pas encore officiellement candidat, le chef de l’État a présenté à l’Élysée un plan d’investissement baptisé “France 2030”, qui devrait favoriser l’émergence de nouvelles filières industrielles d’avenir, allant des énergies nucléaire et renouvelables, de la mobilité verte et de l’hydrogène aux biomédicaments et à l’agroécologie, en passant par les semi-conducteurs et les batteries.
Au rang des dix priorités fixées par ce nouveau plan, Emmanuel Macron a notamment expliqué que la décennie qui s’ouvre devait voir la France se doter de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR, pour “Small Modular Reactor”), d’une puissance allant de 25 à 500 mégawatts (contre 1 600 pour l’EPR développé par EDF). Il a annoncé que la France devait également se doter dans l’intervalle de deux “gigafactories” d’électrolyseurs.
“Si nous ne prenons pas ce virage de l’innovation et de l’industrialisation, nous continuerons de dégrader nos déficits”, a souligné le président de la République, qui s’exprimait devant plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre Jean Castex, ainsi que des chefs d’entreprise et des jeunes.
Avec ce nouveau plan couvrant le prochain quinquennat, le chef de l’État inscrit la question de l’économie dans la campagne présidentielle et espère tourner la page de la pandémie de Covid-19, dans le sillage du plan “France relance” présenté en septembre 2020 et doté de 100 milliards d’euros.
Avec Reuters