Le siège du parti conservateur ÖVP, au pouvoir en Autriche, et les bureaux du chef du gouvernement Sebastian Kurz à la chancellerie ont été perquisitionnés mercredi, selon la presse.
Une enquête a été ouverte pour corruption et abus de confiance à l’encontre de Sebastian Kurz, a annoncé, mercredi 6 octobre, le parquet financier autrichien à la suite de perquisitions au siège du Parti conservateur et chez certains des principaux collaborateurs du chancelier d’Autriche.
Neuf autres personnes sont aussi visées par cette enquête, a dit le parquet.
D’après les médias autrichiens, le parquet soupçonne le ministère des Finances d’avoir acheté des encarts publicitaires dans un tabloïd en échange d’une couverture et de sondages favorables pour Sebastian Kurz et son parti.
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Dans un communiqué, la secrétaire générale adjointe de l’ÖVP, Gaby Schwarz, a indiqué que le siège du parti avait été perquisitionné, confirmant des informations de la presse, sans préciser cependant ce que cherchaient les enquêteurs ni les motifs de leur venue. Elle a dénoncé une “mise en scène” et des “accusations fabriquées sur la base de faits vieux de cinq ans”.
Selon le quotidien Die Presse, les enquêteurs ont aussi perquisitionné des bureaux de la chancellerie, visant plusieurs collaborateurs du chancelier.
Multiplication des enquêtes pour corruption présumée
Depuis janvier 2020, Sebastian Kurz gouverne l’Autriche à la tête d’une coalition avec les Verts, un second mandat obtenu après le scandale de corruption, l'”Ibizagate”, qui a éclaboussé le FPÖ et fait voler en éclats l’alliance que le chancelier avait conclu avec ce parti d’extrême droite en mai 2019.
Depuis que l’ex-leader du FPÖ, Heinz-Christian Strache, a été surpris par des images de caméra cachée le montrant en 2017 durant des vacances à Ibiza en train de monnayer des contrats publics en échange d’un financement occulte de sa campagne électorale, les enquêtes pour corruption présumée se sont multipliées contre la classe politique autrichienne.
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Le ministre des Finances, Gernot Blümel, un proche de Sebastian Kurz, est déjà mis en cause et soupçonné d’être impliqué dans le financement occulte du parti par le géant mondial des jeux d’argent Novomatic. Son domicile a été perquisitionné en février.
Le chancelier autrichien lui-même est visé par une enquête du parquet, sans être inculpé. La justice le soupçonne d’avoir menti l’an dernier devant des députés qui cherchaient à savoir s’il était intervenu dans la nomination d’un proche, Thomas Schmid, à la tête d’une holding publique.
Avec AFP et Reuters