Une famille ayant abrité et caché Edward Snowden lors de sa fuite à Hong Kong est arrivée mardi au Canada. Ottawa a accordé le statut de résident permanent à six des sept “anges gardiens” du lanceur d’alerte.
Une famille, qui a fourni un abri à l’ancien informaticien de la NSA et lanceur d’alerte Edward Snowden à Hong Kong pendant sa cavale, est arrivée au Canada, mardi 28 septembre, a annoncé l’ONG canadienne “For The Refugees”.
Supun Thilina Kellapatha et Nadeeka Dilrukshi Nonis, âgés d’une trentaine d’années, ainsi que leurs deux enfants de 9 et 5 ans, ont atterri à Toronto mardi en fin d’après-midi avant de rejoindre Montréal.
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Les nouveaux résidents permanents canadiens rejoindront dans la métropole québécoise la Philippine Vanessa Rodel et sa fille Keana, toutes deux arrivées au Canada en mars 2019 dans un contexte similaire et parrainées par la même organisation. Supun Thilina Kellapatha est le père de la jeune Keana.
En 2013, Edward Snowden avait révélé l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’Internet, et avait fui les États-Unis pour rejoindre dans un premier temps Hong Kong.
“Qu’on admette la dernière personne avant qu’il ne soit trop tard”
“Les autorités canadiennes ont déjà posé le bon geste en admettant six des sept anges gardiens d’Edward Snowden au Canada et ce qu’on demande maintenant, c’est qu’on admette la dernière personne avant qu’il ne soit trop tard”, a affirmé à l’AFP l’avocat Marc-André Séguin, président-fondateur de l’organisation montréalaise.
Le septième et dernier “ange gardien” à avoir offert un toit à l’homme le plus recherché de la planète pendant sa cavale, Ajith Pushpakumara, se trouve toujours à Hong Kong “où sa sécurité est à risque”, selon l’organisme qui parraine les familles sud-asiatiques depuis les débuts de leur processus d’immigration il y a environ cinq ans.
“For The Refugees” a dit se réjouir de l’arrivée au Canada des “anges gardiens” d’Edward Snowden, mais déplore la lenteur du processus auprès des autorités canadiennes : “Leurs demandes d’immigration ont toutes été déposées en janvier 2017 et ce qu’on constate, c’est une très grande disparité dans les délais de traitements des différentes demandes”.
Une équipe de bénévoles doit accompagner la famille sri lankaise jusqu’à Montréal, où elle s’établira dans un appartement fourni par l’organisme qui la prend en charge pour les douze prochains mois.
Avec AFP