La Grèce va acheter trois nouvelles frégates à la France, avec une option d’achat pour une quatrième, dans le cadre d’un partenariat stratégique entre Paris et Athènes, ont annoncé mardi le président Emmanuel Macron et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Le programme d’armement grec vise à contrer les provocations turques dans l’est de la Méditerranée.
Le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, ont signé, mardi 28 septembre, un contrat militaire portant sur la commande par Athènes de trois frégates dans le cadre du renforcement du “partenariat stratégique” entre la France et la Grèce.
Cette annonce intervient après l’annulation d’un énorme contrat de sous-marins à 55 milliards d’euros par l’Australie, qui a préféré un partenariat stratégique avec les États-Unis et le Royaume-Uni.
L’acquisition par la Grèce de trois frégates Belharra qui seront construites en France, à Lorient, pour plusieurs milliards d’euros, est un “témoignage de confiance et de démonstration de la qualité de l’offre française”, a déclaré Emmanuel Macron à l’Élysée à l’issue de la signature.
Le programme d’armement grec en plein essor face à la Turquie
Kyriakos Mitsotakis a précisé que le contrat portait aussi sur une option pour une frégate supplémentaire, en précisant que cet accord répondait “aux besoins de la marine grecque”.
Le programme d’armement grec, en plein essor, vise à contrer les provocations turques dans l’est de la Méditerranée, contre lesquelles la France est un des rares pays de l’UE à avoir protesté publiquement ces derniers mois.
Le président français a également souligné que ce partenariat renforcé représente un “premier pas audacieux vers l’autonomie stratégique européenne”, thème qu’il tente de porter face à l’évolution de la politique étrangère américaine qui recentre ses priorités stratégiques sur la Chine.
Athènes avait lancé l’an passé un appel d’offres pour quatre frégates et la rénovation de ses frégates Hydra. La société française Naval Group y avait participé et était opposée à l’allemand TKMS, au néerlandais Damen, à l’italien Fincantieri et à l’américain Lockheed Martin.
Plus tôt ce mois-ci, Kyriakos Mitsotakis avait déjà annoncé l’achat surprise de six chasseurs français Rafale, en plus d’un précédent contrat à 2,5 milliards d’euros, signé en janvier, pour 12 Rafale d’occasion et six neufs.
L’accord signé mardi “contribue à protéger la sécurité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de nos deux États, tout en promouvant la sécurité, la stabilité et la prospérité dans des régions d’intérêt commun”, a déclaré Emmanuel Macron.
“Il s’inscrit en parfaite en cohérence et dans le plein respect de nos engagements à l’UE et à l’Otan, en en renforçant l’effectivité pour la protection de nos territoires et en nous permettant d’agir plus efficacement et de façon plus coordonnée ensemble pour la paix et la sécurité en Méditerranée, au Moyen-Orient, en Afrique et dans les Balkans”, a-t-il ajouté.
Avec AFP