Le PSG a rendez-vous mardi avec un gros morceau en Ligue des champions, le club de Manchester City, pour une revanche de la demi-finale perdue au printemps dernier. De quoi alimenter la rivalité grandissante entre les deux clubs.
Qui se ressemble se déteste. Tous deux propriétés d’un richissime fond souverain d’un État du Golfe, le PSG et Manchester City ne cessent d’être comparés. Avant l’acte 6 de leur rivalité naissante, mardi 28 septembre en Ligue des champions, analyse de la trajectoire des deux adversaires du groupe A.
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• Palmarès : une finale partout
Depuis qu’ils sont passés sous pavillon d’un État du Golfe, les deux clubs connaissent une inflation de titres inédite dans leur histoire.
Le PSG mène 27 trophées à 16, mais la différence est à relativiser au vu de l’écart de niveau entre les championnats anglais et français.
Juge de paix pour les départager, la Ligue des champions n’a adoubé aucun des deux clubs.
Le PSG a laissé passer sa chance en finale de l’édition 2020 (contre le Bayern, 1-0), et Manchester City, l’année suivante (face à Chelsea, 1-0).
• Popularité : avantage PSG
Avec le recrutement de la superstar Lionel Messi cet été, le PSG a pris une dimension supplémentaire dans sa quête pour devenir le club de la nouvelle génération.
Sur Instagram, le club parisien, qui joue sur une image “lifestyle”, comme en atteste son partenariat avec Jordan Brand, est suivi par plus de 50 millions d’abonnés, soit deux fois plus que City (26,8 millions).
Mais sur la question du chiffre d’affaires, l’équipe chérie des frères Gallagher n’est pas loin du tout. Son contrat équipementier avec Puma, évalué autour de 76 millions d’euros annuels par la presse britannique, se situe dans le top 5 européen… comme le PSG avec Nike.
Le cabinet Deloitte a évalué que les “Citizens” ont généré plus de revenus que les Parisiens lors de la saison 2019/20 (549 millions d’euros contre 540), mais un an plus tôt, c’est le PSG qui était devant (635 millions d’euros contre 610).
Les deux clubs se battent pour la cinquième place, derrière le FC Barcelone, le Real Madrid, Manchester United et le Bayern Munich… qu’ils ambitionnent de dépasser un jour.
• Transferts : avantage Manchester City
Dans la course à l’armement pour bâtir un effectif capable de remporter la C1, les Émiriens à la tête de Manchester City ont été les plus dépensiers. Selon un rapport de la Fifa publié en septembre, qui résume la décennie 2010-2020 vue du marché des transferts sans mentionner de montants précis, le club anglais est celui qui a le plus acheté en Europe.
Le PSG arrive quatrième. En termes de volume, les Mancuniens (130 joueurs recrutés, dont 59 % payants) dépassent encore les Parisiens (59, mais 75 % payants).
Ces chiffres mettent en lumière deux politiques de recrutement différentes. D’un côté, City n’hésite pas à beaucoup acheter pour, ensuite, envoyer ces joueurs s’aguerrir ailleurs, en prêt. Les “Sky Blues” sont ceux qui ont le plus prêté en Europe sur la décennie, avec 232 joueurs.
De l’autre, le PSG, moins enclin au “trading”, préfère frapper fort avec des transferts faramineux, comme ceux de Neymar (222 millions d’euros) et Kylian Mbappé (180 millions d’euros) en 2017.
Il a fallu attendre cet été pour que Manchester City dépasse pour la première fois la barre des 100 millions d’euros d’indemnités, pour Jack Grealish (117 millions d’euros).
Même si leur philosophie diffère, les deux clubs ont connu les mêmes soucis avec le fair-play financier de l’UEFA.
• Face-à-face : Manchester City, vainqueur par K.O.
Cinq matches, aucun succès parisien : Manchester City est devenu la bête noire du PSG.
Leur première confrontation remonte à décembre 2008, lors de la phase de groupes de la Coupe UEFA (aujourd’hui Ligue Europa), quasiment la “préhistoire” pour deux formations transformées lors de la dernière décennie. En Angleterre, City et le PSG de Sammy Traoré ont fait match nul (0-0).
Les deux rivaux se sont retrouvés en 2016 pour un quart de finale de C1 qui a laissé un goût amer au PSG. Après le nul au Parc (2-2) à l’aller, De Bruyne a qualifié son équipe (1-0) lors d’un match retour marqué par le pari tactique perdant de Laurent Blanc, démis de ses fonctions quelques semaines après.
Au printemps dernier, revanche est prise en demi-finale. Mais le PSG, par deux fois, s’incline : 2-1 à domicile, puis 2-0 à l’extérieur, une élimination qui a mis en lumière les défaillances collectives du PSG face au système huilé de Pep Guardiola.
Avec AFP