Quatre mois après l’éruption du volcan Nyiaragongo, qui a détruit plusieurs quartiers de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, des milliers de sinistrés continuent de vivre dans des campements de fortune malgré les engagements des autorités. Notre Observateur est allé à leur rencontre.
Il y aurait au moins 6 000 ménages enregistrés dans le camp de Kayembe, où nombre de familles dorment à la belle étoile, au mieux dans des hangars ou des salles de classe. Celles-ci font face à l’insalubrité, des pénuries d’eau, des risques de choléra… Le tableau dépeint par notre Observateur Jack Sinzahera est sombre, et la réponse des autorités guère engageante : si 970hébergements temporaires ont été construits, ni le gouvernement militaire ni le gouvernement provincial n’ont répondu à nos demandes pour savoir quand les sinistrés pourraient y être transférés. Une fois sur place, les sinistrés devront de toute façon attendre, théoriquement pendant six mois, que soit achevée la construction d’un nouveau lotissement en dur, pour être enfin définitivement relogés.
Jack Sinzahera a filmé leurs conditions de vie.