Les soignants qui ont partagé sur les réseaux le QR code d’Emmanuel Macron “ont été identifiés”, a indiqué mercredi l’Assurance Maladie qui a saisi le Conseil national de l’Ordre des médecins.
“Une faute déontologique” au conséquences lourdes pour ses auteurs. Les soignants qui ont partagé sur les réseaux sociaux le QR code du passe sanitaire d’Emmanuel Macron “ont été identifiés”, a indiqué mercredi 22 septembre l’Assurance maladie, précisant qu’une saisine de leurs ordres professionnels était “en cours”.
L’Ordre des médecins a pour sa part indiqué avoir “immédiatement demandé transmission par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) de l’identité des médecins à l’origine de cette divulgation, afin de les transmettre aux conseils départementaux de leurs lieux d’exercice, qui statueront sur les suites disciplinaires à donner”. “Le conseil national de l’Ordre des médecins se prononcera par ailleurs sur les suites qu’il donnera en son nom propre à cette atteinte grave au secret médical”, poursuit la juridiction ordinale.
Le QR code du passe sanitaire d’Emmanuel Macron avait été partagé ces derniers jours sur plusieurs réseaux sociaux. On pouvait y lire le nom du président et sa date de naissance. L’Élysée a confirmé à l’AFP l’authenticité du document, en déplorant que des professionnels de santé aient consulté le dossier vaccinal du président de la République – dont le fameux QR code – et aient fait circuler les données “soit par négligence, soit par malversation”.
“C’est une faute déontologique, [et] la Cnam a saisi le Conseil national de l’Ordre des médecins, qui est l’instance compétente pour les sujets concernant la déontologie dans le milieu de la santé”, a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. “Il n’y a pas dans le système de faille technique qui a[it] entraîné une fuite du QR code du président de la République”, a-t-il rappelé. L’ensemble des professionnels de santé a accès au système informatique centralisé mis en place dans le cadre de la campagne vaccinale.
“C’est ce qui a permis aux professionnels de santé de savoir, quand un patient se présentait, quand [et] où est-ce qu’il avait eu sa première dose, ce qui a permis d’adapter les lieux et de pouvoir faire sa première [dose] dans un lieu et sa seconde dose dans un autre”, selon Gabriel Attal.
La semaine dernière, c’est le QR code du Premier ministre, Jean Castex, qui avait été diffusé sur les réseaux sociaux, selon un mode opératoire différent : des internautes étaient parvenus à scanner le code à partir d’une photo de presse sur laquelle le chef du gouvernement présentait son passe sanitaire à l’entrée d’un lieu public. Depuis, les QR codes des deux têtes de l’exécutif qui avaient été diffusés ont été remplacés.
Selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), “l’intégration des passes sanitaires dans une liste d’exclusion visant à permettre la révocation des certificats est possible sous réserve du consentement des personnes concernées ; autrement dit, la révocation n’est possible que lorsqu’une personne demande qu’on désactive son propre passe, parce qu’il a été perdu ou copié et qu’elle craint des fraudes”. Le QR code des passes sanitaires contient l’identité de son détenteur et des informations sur son état de vaccination ou son immunité.
Avec AFP