“Donnez-moi un break”. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé mercredi la France, en recourant au franglais, à “se ressaisir” après la colère exprimée par Paris à propos du pacte de sécurité conclu entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni.
“Prenez un grip” et “Donnez-moi un break!”, autrement dit : “Ressaisissez vous” et “fichez moi la paix”. C’est en ces termes (et en franglais), que le premier ministre britannique Boris Johnson a appelé, mercredi 22 septembre, la France, à se ressaisir après la colère exprimée par Paris à propos du pacte de sécurité conclu entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni.
S’exprimant un jour après avoir rencontré Biden, Boris Johnson a déclaré aux journalistes : “Je pense juste qu’il est temps pour certains de nos plus chers amis au monde de ‘prenez un grip’ à propos de tout ça, ‘donnez-moi un break’, car c’est fondamentalement un grand pas en avant pour la sécurité mondiale”, a-t-il dit devant les caméras britanniques lors d’une visite à Washington, francisant partiellement l’expression anglaise “get a grip” (se ressaisir) et “give a break” (fichez moi la paix).
“Ce sont trois alliés partageant les mêmes valeurs qui se serrent les coudes et créent un nouveau partenariat de partage de technologie”, a poursuivi le Premier ministre britannique.
Ce partenariat “n’est pas exclusif, il n’essaie pas d’exclure qui que ce soit. Il ne vise pas à s’opposer à la Chine par exemple”, a affirmé Boris Johnson. “Il vise à intensifier les liens et l’amitié entre trois pays d’une manière qui, je pense, sera bénéfique pour les choses en lesquelles nous croyons.”
Colère française
Le partenariat stratégique pour la région indo-pacifique conclu entre Washington, Londres et Canberra, qui vise à contrer l’influence chinoise dans la région, a pour première conséquence la rupture d’un important contrat de fourniture de sous-marins conventionnels passé par la France avec l’Australie, au profit de sous-marins nucléaires.
Pour marquer sa colère, la France a rappelé son ambassadeur aux États-Unis, un acte sans précédent vis-à-vis de cet allié historique, de même que celui en Australie, le pays à l’origine de la crise.
Le président français Emmanuel Macron doit s’entretenir mercredi avec son homologue américain Joe Biden sur cette crise des sous-marins.
Avec AFP