Alors que l’opposition, tous bords confondus, dénonce la multiplication de nouvelles dépenses à sept mois de l’élection présidentielle, le ministre de l’Économie a défendu, mercredi, la “sincérité totale” des “choix budgétaires” du gouvernement.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a défendu, mercredi 22 septembre, la “sincérité totale” du gouvernement en présentant le projet de budget 2022, qui fait l’objet de critiques sur l’envol des dépenses, et en défendant le choix d’un budget “de relance et d’investissement” en faveur de la croissance.
“Il y a bien une sincérité totale de la part du gouvernement sur ses choix budgétaires”, a martelé le ministre, alors que l’opposition, tous bords confondus, dénonce une accumulation de nouvelles dépenses à sept mois de l’élection présidentielle.
Le dernier projet de budget du quinquennat d’Emmanuel Macron a aussi été critiqué par le Haut conseil des finances publiques, instance indépendante chargée d’en évaluer la crédibilité.
Ce dernier a notamment regretté que le texte présenté par le gouvernement soit incomplet, puisque manquent à l’appel certaines dépenses comme le plan d’investissement et le revenu d’engagement pour les jeunes, que l’exécutif doit dévoiler prochainement et intégrer au projet de budget lors du débat parlementaire.
“Les circonstances économiques ont changé” depuis l’annonce de ces deux mesures par le président de la République, a répondu Bruno Le Maire, évoquant notamment les pénuries de main d’œuvre qui obligent à “réévaluer” le revenu d’engagement.
Concernant le plan d’investissement, “ça demande du temps de savoir [où investir]”, a-t-il aussi argumenté.
À l’opposition qui critique fortement les récentes annonces de dépenses en faveur de la police, de la rénovation énergétique, de Marseille ou des transports publics, le ministre précise qu’elles sont déjà intégrées dans l’augmentation prévue de près de 12 milliards d’euros du budget des ministères l’an prochain, ou financées via des redéploiements de crédits au sein du plan de relance.
Il a aussi fustigé “le n’importe quoi budgétaire [des] opposants [au gouvernement], qui ne cessent de multiplier les propositions toutes plus farfelues les unes que les autres, sans le moindre euro de financement”, sur la nationalisation des autoroutes, le doublement des salaires des enseignants ou l’augmentation de 10 % des salaires financée par l’État.
Les dépenses prévues pour 2022 illustrent par ailleurs le choix d’un budget “de relance et d’investissement”, afin de soutenir la croissance économique en sortie de crise et au-delà, a encore affirmé Bruno Le Maire.
“La croissance est là, elle est puissante” avec 6 % attendus cette année et 4 % l’an prochain, selon les prévisions de Bercy, et “c’est le moment d’investir, de préparer la France au succès économique des quinze à vingt prochaines années”, a-t-il ajouté, évoquant la poursuite du plan de relance et le futur plan d’investissement que le président de la République doit dévoiler courant octobre.
Avec AFP