Le géant de l’immobilier chinois Evergrande a annoncé, mercredi, un accord avec des porteurs d’obligations afin d’éviter de se retrouver en défaut de paiement. Il remboursera ainsi une petite partie de sa dette.
Menacé de faillite, le géant chinois de l’immobilier Evergrande a annoncé, mercredi 22 septembre, le paiement d’intérêts sur une petite partie de sa dette. Une décision qui ne suffit cependant pas à rassurer les marchés financiers qui attendent toujours de savoir si Pékin va voler au secours du groupe privé.
Alors que menace le défaut de paiement, le promoteur géant a annoncé, mercredi matin, être parvenu à un accord avec des porteurs d’obligations sur une petite partie de sa dette. Dans un communiqué adressé à la Bourse de Shenzhen, dans le sud de la Chine, le groupe a précisé qu’une de ses filiales, Hengda Real Estate, avait négocié un plan de remboursement d’intérêts sur une obligation à échéance 2025.
Selon l’agence financière Bloomberg, Evergrande rembourserait ainsi 232 millions de yuans (30,5 millions d’euros) de dette dus, jeudi, sur cette obligation à 5,8 % limitée au marché obligataire intérieur.
Les porteurs “qui ont acheté et détiennent ces obligations” avant la date de mercredi “ont droit au paiement d’intérêts”, précise le communiqué.
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Le gouvernement chinois toujours silencieux
Mais le géant immobilier est loin d’être tiré d’affaire compte tenu du montant total de sa dette, quelque 260 milliards d’euros. D’autres remboursements arrivent à échéance jeudi et le groupe n’a pas précisé comment il comptait les honorer.
Tous les regards sont désormais tournés vers le gouvernement chinois, qui n’a pas précisé s’il entendait voler au secours du groupe privé.
La crainte de voir se répéter en Chine, deuxième économie de la planète, un scénario à la Lehman Brothers, dont la faillite avait précipité la crise de 2008 aux États-Unis et dans le monde, a fait plonger les places financières ces derniers jours.
Avec AFP