Le président Xi Jinping a déclaré mardi que la Chine ne bâtirait plus à l’étranger de nouveaux projets énergétiques au charbon, se servant de sa tribune devant l’Assemblée générale de l’ONU pour effectuer de nouvelles promesses en matière de lutte contre le changement climatique.
La Chine a joint sa voix à une série d’annonces sur la lutte contre le changement climatique, lors de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Pékin va cesser de construire des centrales à charbon à l’étranger, a déclaré mardi 21 septembre le président chinois Xi Jinping à la tribune des Nations unies, mais sans préciser de calendrier.
Une telle promesse a également été formulée récemment par la Corée du Sud et le Japon.
Pékin fait face de longue date à une forte pression diplomatique pour qu’il arrête de financer les projets à base de charbon à l’étranger, afin de contribuer à se rapprocher des objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris.
“La Chine va renforcer son soutien aux autres pays en développement pour qu’ils développent des énergies vertes et faibles en carbone”, a également déclaré Xi Jinping dans une allocution pré-enregistrée, répétant des promesses effectuées l’an dernier selon lesquelles la Chine atteindra la neutralité carbone d’ici 2060.
Des mesures similaires attendues en Chine
“Les jours de l’énergie charbon sont comptés”, a réagi mardi sur Twitter le président de la COP26, Alok Sharma, en disant se féliciter de l’annonce chinoise. “À la COP26 (qui aura lieu à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre), nous devons faire du charbon de l’histoire ancienne. ”
It is clear the writing is on the wall for coal power
I welcome 🇨🇳 President Xi’s commitment to stop building new coal projects abroad – a key topic of my discussions during my visit to China
At #COP26, we must consign coal to history
#UNGA https://t.co/eW4vKHcxUJ— Alok Sharma (@AlokSharma_RDG) September 21, 2021
Il s’agit d’un “tournant historique pour s’éloigner de l’énergie fossile la plus sale du monde”, a réagi dans un communiqué Helen Mountford, du World Resources Institute. Cette organisation rappelle que sur “la dernière décennie”, la Chine a investi “des milliards de dollars” dans des usines à charbon dans d’autres pays.
C’est par exemple le cas en Indonésie, au Vietnam ou au Bangladesh, dans le cadre des “nouvelles routes de la soie” – un gigantesque programme d’infrastructures lancé par le président Xi Jinping.
“Si l’abandon progressif du financement du charbon à l’étranger est très important, cela ne dispense pas la Chine de prendre des mesures ambitieuses au sein de ses frontières”, a toutefois rappelé Helen Mountford. Car l’annonce de mardi est loin de signifier la fin totale des investissements de Pékin dans le charbon.
Avec AFP et Reuters