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Des Casques bleus tunisiens envoyés pour la première fois en Centrafrique

Pour la première fois, cent-vingt soldats de l’armée de l’air tunisienne ont été envoyés, mardi, en Centrafrique pour renforcer les effectifs de la Minusca. Ce déploiement intervient moins d’une semaine après le retrait de 450 Casques bleus gabonais, accusés d’abus sexuels.

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Cent-vingt Casques bleus tunisiens ont débarqué, mardi 21 septembre, pour la première fois en Centrafrique pour renforcer la mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) dans ce pays pauvre en guerre civile depuis plus de 7 ans, a rapporté une journaliste de l’AFP à Bangui.

C’est le premier contingent de militaires déployé par la Tunisie au sein de la Minusca, seuls quelques policiers de ce pays participant jusqu’alors à la force internationale.

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Ces soldats de l’armée de l’air tunisienne font partie d’un renfort progressif de 3 000 Casques bleus décidé par le Conseil de sécurité de l’ONU le 12 mars dernier et c’est le second contingent déployé dans ce cadre après un groupe de 300 soldats rwandais début août. La Minusca dispose de quelque 15 000 personnes dans ce pays pauvre d’Afrique centrale.

Les Tunisiens composent une “unité d’hélicoptères”, a déclaré à l’AFP le général Paulo Maia Pereira, commandant adjoint de la force de la Minusca, précisant que les hélicoptères tunisiens arriveront dans quelques jours.

Ces militaires arrivent moins d’une semaine après que 450 Casques bleus gabonais, accusés d’abus sexuels, ont été retirés de la force de maintien de la paix onusienne. Les accusations de crimes et délits sexuels contre les Casques bleus sont récurrentes dans le pays.

Une guerre civile perdure en Centrafrique

La Minusca a été déployée par l’ONU en avril 2014 pour tenter de mettre fin à la sanglante guerre civile qui a suivi un coup d’État l’année précédente contre le président de l’époque, François Bozizé.

Les combats qui ont suivi entre la coalition de groupes armés qui l’avait renversé, la Séléka, à majorité musulmane, et des milices soutenues par le chef de l’État déchu, les anti-balakas, dominées par les chrétiens et les animistes, ont culminé en 2014 et 2015.

La guerre civile perdure aujourd’hui mais elle a considérablement baissé d’intensité depuis 2018. Des groupes armés occupaient cependant encore fin 2020 plus des deux tiers du pays.

Certains ont lancé en décembre une offensive contre le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra à la veille de la présidentielle. Ce dernier a été finalement réélu le 27 décembre et son armée, grâce à l’appui de centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, a aujourd’hui largement reconquis le territoire.

Avec AFP

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