Olivier Faure a été réélu samedi au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste au cours du 79e Congrès du parti. Les socialistes devraient ensuite investir Anne Hidalgo pour la présidentielle, lors d’un vote interne dont la date n’est pas encore connue.
Olivier Faure a été officiellement réélu samedi 18 septembre Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), en prélude à la très probable investiture pour la course à l’Élysée d’Anne Hidalgo, qu’il soutient.
La maire de Paris doit passer par un vote interne, à une date encore inconnue, pour être investie. Les modalités de ce vote de désignation pour le représentant des socialistes à l’élection présidentielle doivent être décidées au cours du congrès, qui se tient jusqu’à dimanche à Villeurbanne.
Sous les acclamations du 79e Congrès du parti, Olivier Faure a été confirmé numéro un samedi matin, après la ratification des résultats du vote tenu jeudi soir, qui l’opposait à sa seule concurrente, la maire de Vaulx-en-Velin (métropole de Lyon) Hélène Geoffroy. Il l’avait emporté par plus de 73 % des quelque 22 000 suffrages.
Anne Hidalgo, en déplacement de campagne vendredi au Creusot, s’est également dite “très contente” de la victoire d’Olivier Faure, pour lequel elle avait voté. Elle a justifié son absence au Congrès en expliquant être “là où (elle est) utile”. “Je suis fidèle à mon parti, mais je suis libre”, a-t-elle insisté.
“Pauvres militants”: l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a ironisé dans un tweet sur “le mépris” de la maire de Paris pour le congrès du PS.
#Hidalgo méprise le congrès du PS qui l’investit. Du jamais vu dans l’histoire de ce parti. Quel mépris pour ces pauvres militants. Quel panier de crabes.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 17, 2021
Programme à la carte
Malgré sa réélection, Olivier Faure, qui prononcera un discours dimanche, est critiqué pour sa gestion par quelques membres du parti, comme le maire du Mans, Stéphane le Foll, et le maire de Dijon, François Rebsamen.
Ce dernier a notamment dénoncé le rétrécissement du PS et a fustigé un “parti sectaire”, où “nous ne pouvons plus débattre”.
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“Tout prouve, au contraire, qu’il n’y a pas de stratégie d’effacement”, plaide Olivier Faure, mettant en avant les résultats positifs du PS aux dernières élections municipales, régionales et nationale. Ses partisans soulignent aussi qu’il a “redressé” un parti en pleine débâcle au début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
“Les socialistes sont de retour, la renaissance est là, il est temps de resserrer les rangs”, a déclaré Corinne Narassiguin, la numéro deux du parti.
Cela passera d’abord par la validation samedi du “projet du parti pour 2022”, qu’il avait présenté lors des journées d’été à Blois, et qui a depuis été amendé par les militants.
Ce projet fait une centaine de propositions, prévoyant par exemple de “rendre possible le référendum d’initiative partagé”, créer “un minimum jeunesse”, “remplacer l’indice PIB par des indicateurs économiques prenant en compte la qualité de la vie ou le développement durable” et “transférer au Premier ministre le pouvoir de dissolution de l’Assemblée”.
Si Anne Hidalgo est investie, elle pourra cependant s’en affranchir pour partie ou “piocher dedans”, car “il y a matière pour plus d’un quinquennat”, explique-t-on au PS.
Interrogée sur l’idée de donner au Premier ministre le pouvoir de dissolution de l’Assemblée, elle a déjà dit qu’elle n’était “pas pour une 6e République”.
Avec AFP