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Face aux critiques de la Chine, l'Australie dit défendre le droit international

Le Premier ministre australien a expliqué vendredi que l’alliance militaire avec les États-Unis et le Royaume-Uni visait à répondre à l’actuelle situation dans la région Asie-Pacifique, où les territoires sont de plus en plus disputés et où la rivalité avec la Chine s’intensifie.

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L’Australie a balayé, vendredi 17 septembre, la colère de la Chine, après avoir annoncé l’achat de sous-marins américains à propulsion nucléaire, Canberra s’engageant à faire respecter le droit international dans les espaces aériens et maritimes revendiqués par Pékin.

La Chine a un “programme très important de construction de sous-marins nucléaires”, a fait valoir vendredi le Premier ministre australien Scott Morrison, dans une interview à la station de radio 2GB.

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“Ils ont le droit de prendre, en matière de défense, des décisions dans leurs propres intérêts et, bien sûr, l’Australie et tous les autres pays aussi”, a-t-il répliqué aux critiques de Pékin.

La Chine avait vivement réagi, en qualifiant l’acquisition de ces sous-marins d'”extrêmement irresponsable” et menaçant notamment la stabilité dans la région indo-pacifique. Elle a aussi pointé qu’elle remet en cause les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire. Ces alliés occidentaux risquent de “se tirer une balle dans le pied”, avait-elle mis en garde.

>> À voir : Contrat sur des sous-marins français : coup de Trafalgar en zone indo-pacifique

Puis vendredi, l’ambassade de Chine en Australie a enfoncé le clou. “Nous nous opposons fermement et rejetons les accusations infondées et les remarques erronées contre la Chine sur les questions liées à la mer de Chine méridionale, au Xinjiang, à Hong Kong, à Taïwan et à d’autres questions liées à la Chine”, a déclaré un porte-parole de l’ambassade de Chine à Canberra dans un communiqué.

Le nouveau pacte de sécurité entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, annoncé mercredi par le président américain Joe Biden, prévoit aussi une collaboration étroite entre Washington et Canberra en matière de cyberdéfense, et d’intelligence artificielle notamment.

Le chef du gouvernement australien a martelé dans différentes interviews que son gouvernement répondait à l’actuelle situation dans la région Asie-Pacifique, où les territoires sont de plus en plus disputés et où la rivalité s’intensifie.

“Assurer la paix et la stabilité”

L’Australie a “tout à fait conscience” de la capacité des sous-marins nucléaires chinois et des dépenses militaires croissantes de Pékin, a déclaré Scott Morrison à la télévision Channel Seven. “Nous souhaitons nous assurer que les eaux internationales demeurent internationales, tout comme l’espace aérien, et que la règle de droit s’applique de la même manière partout”, a-t-il ajouté.

Canberra souhaite s’assurer qu’il n’y a pas de “zones interdites” dans les régions régies par le droit international, a précisé le Premier ministre australien. “C’est essentiel, que ce soit en matière de commerce, de câbles sous-marins, des avions et l’espace dans lequel ils peuvent voler, (…) c’est l’ordre des choses que nous devons préserver. Cela permet d’assurer la paix et la stabilité et c’est l’objectif que nous cherchons à atteindre.”

Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, riche en ressources naturelles et par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars de marchandises, et rejette les prétentions territoriales des autres riverains : Vietnam, Malaisie, Brunei, Taïwan et Philippines.

>> À lire : L’affaire des sous-marins australiens torpille les relations entre Paris et Washington

La Chine a été accusée de déployer des missiles anti-navires et des missiles sol-air, ignorant une décision de la Cour permanente d’arbitrage (CPA) qui a jugé en 2016 que Pékin n’a aucun “droit historique” sur cette mer stratégique.

Les tensions commerciales entre Pékin et Canberra n’ont pas cessé de croître depuis 2018. Ces derniers mois, la Chine a imposé de sévères sanctions économiques à l’encontre de nombreux produits australiens.

Beaucoup estiment qu’il s’agit avant tout de représailles contre le refus des investissements chinois dans des secteurs jugés stratégiques et contre les appels de Canberra à une enquête sur les origines de l’épidémie de Covid-19.

Avec AFP et Reuters

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