La capitale française rend hommage mardi à Johnny Hallyday, près de quatre ans après la disparition du chanteur. Le programme de la journée comprend l’inauguration d’une statue et d’une esplanade à son nom le matin et un concert commémoratif le soir.
Inauguration en matinée d’une statue et d’une esplanade, concert commémoratif le soir avec pléiade de stars sur scène à Paris : hommage toute la journée de mardi à Johnny Hallyday, première officielle du genre près de quatre ans après la disparition du chanteur.
La salle parisienne de Bercy (aussi appelée Accor Arena) et ses alentours n’ont pas été choisis au hasard : le rockeur préféré des Français y a donné 101 concerts.
Le coup d’envoi sera donné à 10 h 20 devant Bercy avec un mini-concert réunissant les cinq derniers musiciens de Johnny Hallyday, dont Yarol Poupaud (guitariste) et Yvan Cassar (metteur en son des albums symphoniques). Ils seront rejoints par 150 bikers et leurs motos, dont certains avaient escorté le cercueil de Johnny jusqu’à la Madeleine le 9 décembre 2017, pour les obsèques.
Après quelques mots de Laeticia Hallyday, sa veuve, l’esplanade Johnny sera inaugurée sur le vaste parvis devant Bercy, avec une plaque dévoilée en présence d’Anne Hidalgo, maire de Paris.
“En baptisant cette esplanade au nom de Johnny, c’est un cadeau inestimable qui nous est offert, à nous, sa famille, mais aussi à tous ceux qui l’aimaient et continuent de porter en eux sa musique, sa liberté de vivre et de pensée. Merci du fond du cœur !”, déclarait Laeticia Hallyday il y a quelques mois.
Manche de guitare et Harley Davidson
Dans la foulée, une œuvre du plasticien Bertrand Lavier intitulée “Quelque chose de… “, allusion au célèbre tube du chanteur, sera révélée. La statue de 6 mètres de haut représente un mât en forme de manche de guitare, avec au sommet une Harley Davidson ayant appartenu à Johnny. Cette représentation “figurative” de la star, selon son créateur, contestée par les écologistes parisiens, a finalement été approuvée par le Conseil de Paris.
À midi, les festivités se poursuivront avec l’inauguration du “Johnny’s Bar”, géré par l’Accor Arena et entièrement dédié au chanteur disparu. On pourra y voir, entre autres, une guitare et un costume de scène de l’artiste prêtés par Laeticia Hallyday.
Et à 21 h, sur la scène de Bercy, commencera le concert “Johnny Hallyday, que je t’aime”, devant 10 000 fans et en direct sur France 2. Organisé par sa veuve, ce show aligne des têtes d’affiches (Florent Pagny, Patrick Bruel, Catherine Ringer, Louis Bertignac, etc.) Ces invités reprendront les hits, mais sans duo virtuel ni hologramme du chanteur décédé. “Je ne suis pas prête pour ça”, a confié Laeticia Hallyday lundi dans Le Parisien.
La voix du taulier résonnera toutefois dans la salle parisienne avec quelques titres tirés d’archives. Ni David Hallyday ni Laura Smet, les deux premiers enfants de Johnny, ne participeront à cette fête.
Invité, l’aîné du chanteur, “en tournée”, s’est fait excuser. Laura Smet a décliné sur Instragram, selon la veuve. “Nos rapports restent compliqués. J’ai tendu la main plusieurs fois… J’espère qu’on arrivera un jour à ne plus se parler par avocat…”, a commenté Laeticia Hallyday dans Le Parisien.
Un succès qui ne se dément pas
À la veille du quatrième anniversaire du décès du chanteur (dans la nuit du 5 au 6 décembre), les chansons de Johnny continuent de vivre : l'”Acte II” de ses grands titres en version symphonique vient de sortir, le premier opus s’est écoulé à plus de 500 000 exemplaires et ses titres ont du succès jusque sur les plateformes.
“Johnny, chez nous, c’est plus de 10 % tous les ans. En janvier 2018, il avait 70 000 followers. À l’été 2021, 800 000. 47 % ont entre 18-34 ans”, souligne auprès de l’AFP Nicolas du Roy, directeur éditorial de Spotify.
“Dans l’inconscient collectif, il est le plus grand chanteur français. Il y a une permanence. Les jeunes le découvrent avec les parents, qui se mettent aussi aux plateformes”, conclut-il.
Avec AFP