À la une de la presse, ce lundi 13 septembre, beaucoup de politique française avec les entrées dans la course à l’Élysée de la socialiste Anne Hidalgo et de la patronne du Rassemblement National, Marine Le Pen. La comparution devant la justice d’Alexandre Benalla, l’ancien “Monsieur sécurité” du président Emmanuel Macron. Et une graine de champion.
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À la une de la presse, ce matin beaucoup de politique française.
On commence avec la candidature d’Anne Hidalgo à la présidentielle de l’année prochaine. “Ici, c’est pari”: la maire de Paris a annoncé, dimanche 12 septembre, sa décision depuis la ville de… Rouen. Libération évoque une “gageure” pour la socialiste, dans un pays où “le désir de gauche ne saute pas aux yeux”.
Selon Libé, “le chemin à emprunter pour rassembler les gauches est plus tortueux que jamais” et “Anne Hidalgo devra convaincre qu’elle connaît aussi bien les chemins creux de la Corrèze que les grands boulevards bitumés”. Anne Hidalgo, “en phase active de ‘déparisiannisation’ aiguë”: Le Monde observe qu’aucun membre, ou presque, de son entourage parisien n’était présent à Rouen, et que la candidate a préféré miser sur une “équipe de France” composée de maires socialistes, pour soutenir sa campagne. Son lancement officiel aura lieu après le vote des militants PS, à la fin du mois, lors d’une primaire interne, qui pourrait opposer Anne Hidalgo, donnée d’emblée largement gagnante, à un autre maire, celui du Mans, Stéphane Le Foll.
Elle aussi a annoncé sa candidature hier. Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, se lance à nouveau dans la course à l’Élysée. The Financial Times souligne ses attaques “virulentes” contre “l’arrogant” président Macron et sa promesse de rétablir l’ordre public dans les “narco-logements” et les zones “talibanisées”. Le quotidien britannique fait aussi état de sondages prédisant l’arrivée en tête, au premier tour, de la patronne du RN et d’Emmanuel Macron, que la candidate a présenté comme le champion du “mondialisme”. Le Figaro, relaie également les sondages donnant Marine Le Pen et Emmanuel Macron en tête du premier tour, mais estime, lui, que la fille de Jean-Marie Le Pen, est toujours “à la recherche du bon ton” face au chef de l’État, “comme si elle s’interdisait de diaboliser Macron pour ne pas perdre les bénéfices de sa propre dédiabolisation”. Marine Le Pen, dont la tâche pourrait être compliquée par le polémiste d’extrême-droite Eric Zemmour, qui ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature, mais qui pourrait affaiblir Marine Le Pen “en lui faisant perdre le label du discours ‘antisystème’ le plus assumé”, selon le journal.
Emmanuel Macron n’est pas encore officiellement candidat, mais son entourage est déjà à la manœuvre. Très actif depuis son départ de Matignon, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe a annoncé, dimanche 12 septembre, qu’il “soutiendra” le président. Une “clarification très attendue”, d’après Le Parisien, qui rappelle les spéculations sur son positionnement, et sur sa possible candidature, au lendemain de sa démission, en juillet 2020.
Plus prévisible, le soutien du ministre de l’Éducation, qui se dit prêt à “redoubler” avec Emmanuel Macron, toujours selon Le Parisien. Sans surprise, Jean-Michel Blanquer, qui vient de battre le record de longévité à son poste, loue la capacité d’Emmanuel Macron à “prendre des décisions en temps de crise”, tout en fustigeant ses rivaux, futurs ou déclarés : “la présidentielle ne peut pas être une Foire du Trône de la démagogie”. Cette déclaration donne une idée du probable positionnement du chef de l’État, tenté de s’ériger “en héraut de la raison” face au populisme et à “l’obscurantisme”, dixit L’Opinion, où le dessin de Kak montre Emmanuel Macron hésitant sur le chemin à suivre pour décrocher un second mandat et éviter de se retrouver dans la même impasse que son prédécesseur, François Hollande.
A la Une ce matin :
🔴 Macron, candidat de la raison?
🔴 Sarkozy, Hollande, Macron: trois présidents, trois fins de quinquennat
🔴 Attentats, Cour de justice de la République: la présidentielle 2022 au rythme des affaires judiciaires
🔴 LREM: histoire d’un drôle de tract
— l’Opinion (@lopinion_fr) September 13, 2021
Emmanuel Macron, dont l’ancien “Monsieur sécurité” Alexandre Benalla comparaît à partir d’aujourd’hui devant la justice pour des violences commises le 1er mai 2018 et l’utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques. Pour Médiapart, “loin d’être une série de faits divers isolés, l’affaire Benalla (serait) une affaire d’État”, qui aurait débuté avec “la promotion météorique, par Emmanuel Macron d’un (jeune homme) qui, avant d’être nommé à l’Élysée, n’avait comme expérience professionnelle que le service d’ordre du PS, puis celui d’En Marche”. Une carrière fulgurante qui resterait un “mystère”, tout comme la disparition, lors de l’enquête sur ses agissements du 1er mai, de son coffre-fort, ainsi que “les puissantes protections” dont il aurait disposé. “Ayant pénétré au plus près du pouvoir, Alexandre Benalla avait su se rendre indispensable auprès du couple Macron, et devenait détenteur de certains secrets. Ceci expliquant peut-être cela”, selon Médiapart.
On ne se quitte pas là-dessus. Quoi de mieux pour se faire remarquer par des recruteurs, que d’oser concurrencer les champions ? Telle est l’idée géniale de Xander Graham, un jeune cycliste britannique de 12 ans, qui s’est distingué, samedi, lors de la 7e étape du Tour de Grande-Bretagne. Alors que l’échappée du jour se trouvait à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, le jeune garçon a tenté une attaque sur le trottoir, à côté des professionnels, et a même réussi à les distancer pendant plusieurs dizaines de mètres. Son ambition a fait sourire les coureurs, dont l’un lui a offert son bidon, avant de le laisser monter sur le podium. Pas de doute, dans sa tête, le petit Xander est déjà un champion. Lu sur le Huffington Post.
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