Marine Le Pen a lancé sa campagne, dimanche, à Fréjus dans le Var en se présentant comme l’avocate “des libertés” dans une élection présidentielle qui sera, selon elle, “un choix de civilisation”.
L’élection présidentielle sera “un choix de civilisation”, a assuré dimanche 12 septembre Marine Le Pen, à Fréjus, dans un discours de rentrée aux accents identitaires, allusion au polémiste et potentiel candidat Eric Zemmour, en se faisant l’avocate des “libertés” à vivre “comme des Français”.
La présidentielle de 2022 “ne sera pas seulement un choix de société, comme ont pu l’être les précédents scrutins, ce sera un choix de civilisation”, a déclaré la candidate à l’Élysée et présidente du RN, devant quelque 900 militants réunis dans le théâtre romain de la ville, qui scandaient régulièrement “Marine présidente”.
“Il n’y aura que deux alternatives” en 2022, “soit la dilution de la France par déconstruction et submersion (migratoire), soit le sursaut salutaire qui fera entrer la France dans le troisième millénaire autour de l’idée de Nation”, a ajouté Marine Le Pen, dans une allusion à la théorie d’extrême droite du “grand remplacement” (de la population européenne par une population immigrée) vantée par Eric Zemmour mais dont elle ne partage pas l’aspect complotiste.
“Nous arrivons à un carrefour dont une voie conduit à l’abîme et l’autre au sommet”, a dit la candidate qui est en désaccord avec le “pessimisme” d’Eric Zemmour.
“En France, les Français ont le droit de vivre comme des Français. Les délinquants seront mis hors d’état de nuire, les délinquants français en prison, les étrangers dans l’avion”, a-t-elle dit, en promettant aussi un projet de loi sur l’immigration, qu’elle présentera début octobre, qui sera soumis à référendum si elle est élue à l’Élysée.
“Taliban de l’intérieur”
Se présentant comme la “présidente des libertés françaises”, elle a proposé “la gratuité des trains” pour les étudiants et les jeunes travailleurs, en dehors des heures de pointe.
Marine Le Pen s’est attaquée au passe sanitaire, qui représente une “atteinte disproportionnée à la liberté”, même si nous “ne sommes pas contre la vaccination” contre le Covid-19.
Elle a aussi fustigé la “dictature” de l’Union européenne en promettant de “graver” dans la Constitution, après référendum, la supériorité du droit français sur le droit international. “Les décisions internationales contraires à un principe constitutionnel resteront simplement inappliquées”.
Fustigeant sous les huées le “silence assourdissant des prétendues féministes”, cibles fréquentes d’Eric Zemmour, elle a promis de libérer les jeunes filles du “joug obscurantiste” des “Taliban de l’intérieur”, proposant que les personnes condamnées pour outrages sexistes soient inscrites au fichier des criminels et délinquants sexuels.
Avec AFP