L’homme d’affaires marocain Aziz Akhannouch a été nommé vendredi chef du gouvernement et chargé de former le nouvel exécutif par le roi Mohammed VI après la victoire aux législatives de son parti libéral, le Rassemblement national des indépendants.
L’homme d’affaires marocain Aziz Akhannouch a été nommé, vendredi 10 septembre, chef du gouvernement et chargé de former le nouvel exécutif par le roi Mohammed VI après la victoire de son parti libéral aux élections législatives au détriment des islamistes au pouvoir.
Le monarque “au Palais royal à Fès M. Aziz Akhannouch (…) que le souverain a nommé chef de gouvernement, et l’a chargé de former le nouveau gouvernement”, selon un communiqué du palais.
Le parti d’Aziz Akhannouch, le Rassemblement national des indépendants (RNI), grand vainqueur du scrutin, a empoché 102 sièges au Parlement sur un total de 395, loin devant le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste modéré) qui n’en a obtenu que 13, selon les résultats du ministère de l’Intérieur après dépouillement de l’ensemble des bulletins.
Une des premières fortunes du royaume et ministre de l’Agriculture depuis 2007, Aziz Akhannouch dirige le RNI depuis 2016. Ce parti considéré proche du palais a pris part à toutes les coalitions gouvernementales depuis 23 ans, sauf pendant une brève période entre 2012 et 2013.
Le RNI également en tête aux communales et régionales
Pour la première fois, les quelque 18 millions d’électeurs marocains ont choisi leurs 395 députés le même jour, mercredi, que leurs représentants communaux et régionaux.
La formation d’Aziz Akhannouch est également arrivée en tête des communales avec 9995 sièges (sur un total de 31503) et régionales avec 196 sièges (sur 678).
La déroute historique du parti islamiste aux législatives au Maroc s’est confirmée avec les élections communales et régionales où il est passé de 5021 sièges à 777 aux communales et a aussi dégringolé aux régionales avec 18 sièges contre 174 lors des précédentes élections locales en 2015.
Le parti islamiste était à la tête du gouvernement au Maroc depuis 2011 dans le sillage du Printemps arabe, sans contrôler les ministères clés. À cette époque, le Maroc avait adopté une nouvelle Constitution accordant de larges prérogatives au Parlement et au gouvernement.
Avec AFP