Le président américain a réclamé à la justice la déclassification dans les six prochains mois de documents issus de l’enquête sur les attentats du 11 septembre. Le sujet est sensible, alors que les États-Unis s’apprêtent à commémorer les 20 ans des attaques contre les tours du World Trade Center et le Pentagone.
À l’approche du 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, Joe Biden a demandé, vendredi 3 septembre, au ministère de la Justice d’examiner les documents de l’enquête du FBI relative à ces attaques en vue de leur déclassification.
“Lorsque je me suis présenté à la présidence, je me suis engagé à assurer la transparence concernant la déclassification des documents sur les attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre l’Amérique”, peut-on lire dans un communiqué du président américain. “Alors que nous approchons du 20e anniversaire de ce jour tragique, j’honore cet engagement”, est-il également écrit.
L’ordonnance demande au procureur général américain, Merrick Garland, de rendre publics les documents déclassifiés au cours des six prochains mois.
Des familles de victimes en quête de vérité
Des proches des victimes des attentats ont demandé, jeudi, à un organisme de surveillance du gouvernement américain de mener l’enquête quant à leurs soupçons selon lesquels le FBI aurait menti ou détruit des preuves faisant un lien entre l’Arabie saoudite et les pirates de l’air.
Selon une lettre adressée à l’inspecteur général du ministère de la Justice, Michael Horowitz, “les circonstances font qu’il est probable qu’un ou plusieurs responsables du FBI aient commis une faute avec l’intention de détruire ou de cacher des preuves pour éviter leur divulgation”.
L’Arabie saoudite a affirmé n’avoir joué aucun rôle dans les attentats, qui ont notamment consisté à faire s’écraser deux avions sur les tours du World Trade Center à New York. Les proches des victimes réclament depuis des années davantage d’informations sur ce que le FBI a découvert dans son enquête.
Début août, des familles de victimes, des rescapés des attentats et des membres des équipes de secours avaient publié une lettre faisant savoir que le président démocrate ne serait pas le “bienvenu” à la cérémonie de commémoration prévue à New York s’il ne “tenait pas sa promesse”. La lettre réclame la publication de tous les documents révélant, selon les signataires, l’implication de l’Arabie saoudite dans les attaques.
Avec Reuters