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Visa pour l'image : l’Afghanistan à travers 40 ans de photos d’Éric Bouvet

Avant la remise du Visa d’or, la plus importante récompense du festival Visa pour l’Image, qui sera attribué samedi soir, France 24 a rencontré Éric Bouvet, référence française du photojournalisme, dont le travail résonne étrangement avec l’actualité.

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Au Festival Visa pour l’image à Perpignan, le plus grand festival de photojournalisme, Éric Bouvet, auréolé de nombreux prix, présente une rétrospective de ses 40 ans de travail sur le terrain, où il s’est retrouvé en première ligne. 

Le travail du photojournaliste français résonne étrangement avec l’actualité, notamment ses photos d’Afghanistan. Témoin des événements qui ont secoué le pays de l’invasion soviétique à la guerre américaine, en passant par le régime de l’Émirat islamique d’Afghanistan de 1996 à 2001, ses photographies montrent la réalité du régime taliban.

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Un “tragique retour en arrière”

“L’Afghanistan c’est le pays où je suis le plus allé, je m’y suis rendu 13 ou 14 fois alors que le pays était en conflit.” explique Éric Bouvet, qui était là au moment du départ des soviétiques à la fin des années 80. “Ce que les gens ne savent pas, c’est que Kaboul était intact lorsque les Soviétiques en sont partis en 1989 et ce sont ensuite les différentes ethnies qui se sont entretuées pour prendre le pouvoir comme souvent après le départ d’un envahisseur.”

“Ce retour des Taliban m’effraie énormément par ce que je les ai un peu rencontrés” explique Éric Bouvet. “Je les ai connus et même avant, puisque ces Taliban d’aujourd’hui, ce sont les Pachtounes avec qui je partais dans les années 80 combattre contre les Russes.”

Le journaliste n’imaginait pas un tel retour en force des Taliban. “C’est tragique encore une fois parce que c’est de l’enfermement, un manque de liberté, un retour en arrière. Franchement je croyais qu’ils étaient finis”, ajoute le photojournaliste. “Les services secrets du monde entier se sont bien plantés”

Les images choc du photojournalisme

Depuis 33 ans, le Festival Visa pour l’Image de Perpignan donne à voir l’actualité au travers des yeux des plus grands photojournalistes du monde. Cette année, une vingtaine d’expositions reviennent sur l’actualité de tous les continents. 

Parmi les pays abordés, la Birmanie où les armes ont également parlé après l’arrestation d’Aung San Suu Kyi. La vague de manifestations qui a suivi a été réprimée dans le sang par la junte militaire. Le pays s’est refermé et le photographe derrière l’exposition “La révolution du printemps en Birmanie”, qui doit rester anonyme pour sa sécurité, n’a pas pu se rendre à Perpignan.

Le prix du Visa d’or, la plus importante récompense du festival de photojournalisme, sera attribué samedi soir.

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