Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra la semaine prochaine à Doha, au Qatar, où des pourparlers ont lieu avec les Taliban et où les diplomates américains ont été accueillis après leur départ d’Afghanistan.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé, vendredi 3 septembre, qu’il se rendrait en début de semaine prochaine au Qatar, où se sont repliés les diplomates américains chargés de l’Afghanistan et où se déroulent les principales discussions de la communauté internationale avec les Taliban.
Antony Blinken n’a pas précisé s’il parlerait personnellement à Doha avec des représentants des nouveaux maîtres islamistes de Kaboul. Il a toutefois assuré que les États-Unis maintenaient des “canaux de communication” avec les Taliban même après avoir achevé leur retrait d’Afghanistan.
Il se rendra dans la foulée en Allemagne, où il organisera, avec son homologue allemand Heiko Maas, une réunion ministérielle de vingt pays consacrée à l’Afghanistan.
Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, sera aussi à Doha en début de semaine, dans le cadre d’une tournée dans le Golfe qui le mènera aussi à Bahreïn, au Koweït et en Arabie saoudite, a annoncé vendredi le Pentagone.
Washington veut un gouvernement “inclusif” en Afghanistan
Antony Blinken a expliqué qu’il exprimerait sa “profonde gratitude” aux dirigeants du Qatar, plateforme-clé pour l’évacuation d’étrangers d’Afghanistan ainsi que d’Afghans susceptibles de subir des représailles des Taliban. L’évacuation des Américains et Afghans “à risque” toujours sur place est la priorité de Washington.
Les États-Unis réclament aussi que les Taliban mettent en place un gouvernement “inclusif”. “Nous espérons que tout gouvernement mis en place aura une vraie inclusivité, qu’il y aura dedans des non-Taliban, qui soient représentatifs des différentes communautés et des différents intérêts en Afghanistan”, a dit Antony Blinken, alors que cet exécutif pourrait être annoncé très prochainement.
Mais il a ajouté que les “actes” et les “politiques” de ce futur gouvernement seraient “aussi importants” que sa composition.
Avec AFP