Joe Biden s’est rendu, vendredi, en Louisiane, le premier État américain à avoir été frappé par l’ouragan Ida, dimanche. “Cette tempête a été incroyable, pas seulement ici mais sur toute la côte est”, a déclaré le président américain, faisant référence aux inondations soudaines dans la région de New York.
Le président américain Joe Biden s’est rendu vendredi 3 septembre en Louisiane pour prendre la mesure des dégâts provoqués par l’ouragan Ida, qui a frappé cet État du sud des États-Unis, dimanche, avant de traverser plusieurs États de l’Est américain.
Joe Biden s’est entretenu avec le gouverneur de Louisiane, John Bel Edwards, ainsi qu’avec des responsables de plusieurs villes, alors que la catastrophe a fait au moins neuf morts et laissé plus d’un million d’habitants sans électricité et 600 000 personnes sans eau potable.
Après avoir dévasté la Louisiane, Ida, rétrogradé au rang de tempête tropicale, a poursuivi sa route à travers les États-Unis et déversé mercredi des pluies torrentielles sur New York et le New Jersey, provoquant des inondations encore plus meurtrières.
“Cette tempête a été incroyable, pas seulement ici mais sur toute la côte est”, a dit Joe Biden lors de sa rencontre avec des responsables de Louisiane.
Joe Biden promet le “soutien de la Nation”
Le gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, a annoncé vendredi que le bilan dans son État s’élevait désormais à 25 morts et que six personnes étaient encore portées disparues, tandis que sa collègue de l’État de New York, Kathy Hochul, a fait état de 15 morts. Au total, au moins 48 personnes ont perdu la vie dans le nord-est des États-Unis.
“En raison du changement climatique, c’est une situation à laquelle nous allons devoir faire face régulièrement“, a déploré Kathy Hochul. Les opérations de nettoyage et les réparations vont être longues, a prévenu de son côté Phil Murphy. “Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire”, a-t-il déclaré sur NBC News.
Dans ce contexte, Joe Biden a promis jeudi le “soutien de la Nation” aux communautés éprouvées par les intempéries.
Le président des États-Unis s’est rendu vendredi à LaPlace, à l’ouest de La Nouvelle-Orléans, l’une des villes les plus durement touchées, et il devait effectuer un survol d’autres localités meurtries par la catastrophe, comme Port-Fourchon, le port de la côte du golfe du Mexique où Ida a touché terre en tant qu’ouragan de force 4.
Certains villages dont les constructions étaient en bois ont été entièrement rasés par le vent soufflant à plus de 240 km/h, tandis que de gros bateaux ont été drossés sur le rivage, ont indiqué des responsables américains qui ont survolé les zones les plus sinistrées.
Le gouverneur de Louisiane a indiqué qu’il présenterait à Joe Biden une liste de besoins urgents, dont l’acheminement d’essence et de produits de première nécessité.
La ministre de l’Énergie, Jennifer Granholm, a annoncé jeudi le déblocage de 1,5 million de barils de pétrole des réserves stratégiques, qui seront distribués par Exxon Mobil.
“Changer de manière de penser”
“C’est la première opération de ce genre depuis quatre ans et cela démontre que le président utilisera tous les pouvoirs à sa disposition pour soutenir une réponse efficace dans la région”, a souligné la porte-parole de la Maison blanche, Jen Psaki.
Alors que la Louisiane commence à peine à mesurer l’ampleur des dégâts, le nord-est du pays est encore sous le choc des inondations qui ont semé la mort à New York, dans le New Jersey, la Pennsylvanie et le Connecticut.
Le maire de New York, Bill de Blasio, a déclaré vendredi sur MSNBC que la ville devrait avoir recours à des interdictions de déplacement et à des ordres d’évacuation plus régulièrement à l’avenir à l’approche de tempêtes de plus en plus violentes.
“Il faut changer complètement de manière de penser”, a-t-il souligné. “Nous allons devoir agir de façon différente.” Le nombre de catastrophes provoquées par le changement climatique, comme les inondations et les canicules, a été multiplié par cinq au cours des 50 dernières années, selon un rapport publié mercredi par une agence des Nations unies.
Avec Reuters