Alors que la débâcle en Afghanistan et l’arrivée des Taliban au pouvoir fait craindre une vague de réfugiés en Europe, Caroline de Camaret reçoit Fabrice Leggeri, le directeur de l’agence Frontex, chargé de la surveillance des frontières extérieures de l’UE, et donc de la lutte contre l’immigration clandestine aux portes de l’Europe. Il met en garde contre le risque terroriste qui, d’après lui, existe toujours pour les migrants qui viennent d’une zone de conflit.
Alors que les pays européens ne mettent plus en place de mesures d’éloignement pour les Afghans, il craint l’arrivée de “millions de migrants attirés par une situation meilleure” qui sont déjà sortis d’Afghanistan et qui se trouvent aujourd’hui dans les pays voisins. Mais la crise afghane provoquera, d’après Fabrice Leggeri, “une pression migratoire progressive” contrairement à ce qu’il s’est passé en 2015 suite à la situation syrienne.
Le directeur exécutif de l’agence européenne revient sur les missions de Frontex dans la lutte contre le terrorisme, qui agit notamment en collectant des données personnelles à des fin d’enquête.
Interrogé sur les plaintes déposées contre l’agence qui aurait commis des refoulements illégaux – aussi appelés “pushback” –, Fabrice Leggeri balaie les accusations. Il affirme qu’il n’y a eu aucune atteinte au droit international, et qu’il s’agit en fait de “secours maritime”.