Une centaine de soignants se rendront en Polynésie française “en fin de semaine” pour aider à lutter contre l’épidémie de Covid-19. Alors que l’archipel connaît une flambée des cas de contamination, des médecins avaient écrit à Emmanuel Macron pour demander “plus de renforts”.
La France acheminera en Polynésie “une centaine de soignants d’ici la fin de la semaine”, a annoncé lundi 30 août (mardi à Paris) à l’AFP Cédric Bouet, directeur du cabinet du haut-commissaire en Polynésie française. Depuis plusieurs semaines, l’archipel connaît un rebond de l’épidémie de Covid-19, faisant 38 morts en trois jours.
“Trente à quarante personnes de la réserve sanitaire vont arriver mercredi soir et s’ajouter aux 28 déjà présentes à l’hôpital”, a déclaré Cédric Bouet. “En fin de semaine, on attend d’autres renforts, médecins, infirmiers et aides-soignants, qui ne font pas partie de la réserve sanitaire mais de la solidarité nationale. Ils renforceront aussi les autres hôpitaux”, a-t-il précisé.
Demande de renforts à Emmanuel Macron
Trois jours plus tôt, les médecins avaient écrit à Emmanuel Macron pour lui demander “plus de renforts” en le citant : “Ici c’est la Polynésie, ici c’est la France, vous serez protégés.” Deux photos accompagnaient leur texte. La première, prise le 27 août, montrait le président polynésien en visite à des patients alités dans la nef du centre hospitalier reconvertie en espace pour les malades. Sur l’autre, prise le 24 juillet, le chef de l’État, au même endroit, assurait les soignants de son soutien.
L’aide accordée jusqu’ici est “sans commune mesure avec la réalité de l’épidémie en Polynésie”, selon un médecin qui a souhaité rester anonyme. La semaine précédente, la directrice du centre hospitalier, Claude Panero, avait estimé les besoins à “200 infirmiers et 200 aides-soignants” en plus des équipes en place.
Les hôpitaux et cliniques sont toujours plus saturés : 426 patients étaient hospitalisés pour Covid-19 lundi, dont 55 en réanimation. Sur l’île de Raiatea, un chapiteau a été dressé dans le jardin de l’hôpital pour accueillir une vingtaine de patients. D’autres sont placés sous oxygène à domicile, faute de places dans les structures hospitalières.
L’épidémie a fait jusqu’à présent 423 morts dans cette collectivité d’outre-mer.
Avec AFP