Neuf nouvelles médailles se sont ajoutées samedi au tableau de l’équipe de France aux Jeux paralympiques, dont une d’or pour Alexis Hanquinquant au triathlon et une d’argent pour Marie-Amélie Le Fur en saut en longueur.
Cascade de médailles pour la France. Neuf nouvelles breloques ont garni samedi 28 août le tableau de l’équipe de France aux Jeux paralympiques, dont une d’or, décrochée d’entrée par Alexis Hanquinquant au triathlon, et une d’argent obtenue par Marie-Amélie Le Fur.
Triple champion du monde et d’Europe en titre, Hanquinquant, pour ses premiers Jeux, a assumé son rôle de favori dans la catégorie PTS4 et offert à la France son troisième titre paralympique, tout en donnant le ton d’une journée généreuse en médailles.
“Le plan s’est déroulé à la perfection”, savoure le Normand de 35 ans, amputé de la jambe droite sous le genou à la suite d’un accident du travail sur un chantier en 2010. Il était alors champion de France de boxe full contact chez les valides.
“La meilleure stratégie était d’attaquer. Quand je sors de l’eau et qu’on m’annonce 25 secondes d’écart, je me dis que c’est vraiment un bon jour”, décrit le triathlète, qui a relégué à près de quatre minutes son poursuivant japonais Hideki Uda, au bout de 750 m de natation, 20 km de cyclisme et 5 km de course à pied.
La distance a souri aussi à Annouck Curzillat, 29 ans. La triathlète malvoyante a pris la médaille de bronze (catégorie PTVI) avec sa guide Céline Bousrez, au finish, pour deux petites secondes. Elle monte pour la première fois sur un podium international.
Pari gagné pour Marie-Amélie Le Fur
Quant à Marie-Amélie Le Fur, elle a réussi son pari de conquérir une neuvième médaille pour ses cinquièmes Jeux. Tenante du titre en saut en longueur (catégorie T64), la présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF) est passée près de le conserver avec un dernier bond à 6,11 mètres, trop court de seulement cinq centimètres.
Sur la piste du vélodrome d’Izu, déjà pourvoyeuse de quatre podiums depuis le début des Jeux, le duo formé par Raphaël Beaugillet et le septuple champion du monde chez les valides, François Pervis, a pris la médaille de bronze du kilomètre en tandem pour 82/100es.
“Enfin !”, a savouré le cycliste malvoyant. “Et merci à François d’avoir adhéré au projet. Aujourd’hui, on n’a fait qu’un.”
Les pongistes en force
Mais le gros des médailles du jour est venu du tennis de table avec une d’argent et quatre de bronze. La plus belle des cinq a été décrochée par la benjamine de la délégation française, Léa Ferney, 17 ans.
Après avoir dominé en demi-finale la Japonaise Maki Ito (3-0), qui jouait à domicile, Ferney s’est inclinée en finale face à la Russe Elena Prokofeva (3-1).
À l’autre bout de l’échelle de l’expérience, Thu Kamkasomphou, 52 ans, a signé un sixième podium individuel (Classe 8) en six Jeux. Elle avait commencé son aventure paralympique en 2000 par un titre à Sydney (en Classe 9 à l’époque).
Comme à Rio, le pongiste en fauteuil Maxime Thomas a pris aussi la troisième place en individuel (Classe 4), sa quatrième médaille paralympique additionnée à celles obtenues par équipes.
Il a été imité par Lucas Créange, qui a glané sa première médaille en Classe 11, dédiée au handicap cognitif, et par Anne Barnéoud : aphasique et hémiplégique côté droit depuis un AVC à quatre ans, celle-ci a remporté sa première médaille en individuel (Classe 7), après une médaille de bronze obtenue par équipes à Pékin, en 2008.
Avec AFP