Hissène Habré est décédé mardi à l’âge de 79 ans au Sénégal. Poursuivi et condamné à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, il était emprisonné à Dakar.
L’administration pénitentiaire sénégalaise a annoncé, mardi 24 août, la mort de Hissène Habré. L’ex-président du Tchad était détenu dans le pays, où il a été condamné à la prison à perpétuité pour des crimes commis alors qu’il était à la tête de l’État, entre 1982 et 1990.
L’information a été confirmée par le ministre sénégalais de la Justice, Malick Sall. “Habré a été remis entre les mains de son Seigneur”, a déclaré le ministre sur la chaîne TFM. Les médias sénégalais ont rapporté qu’il avait succombé au Covid-19.
Né le 13 août 1942, Hissène Habré était devenu président après le coup d’État de juin 1982 qui avait renversé Goukouni Oueddei. Pendant huit ans et demi, il avait instauré un régime autoritaire.
Un tribunal spécial pour le juger
Chassé du pouvoir en 1990 par un coup d’État mené par Idriss Déby, Hissène Habré s’était réfugié au Sénégal. Sous la pression internationale, les conditions de son procès avaient été créées ; il avait été arrêté en 2013 et inculpé par un tribunal spécial instauré en coopération avec l’Union africaine.
Jugé à partir de 2015 pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, l’ancien président tchadien avait été condamné à la prison à perpétuité le 30 mai 2016. Selon une commission d’enquête, 40 000 personnes seraient mortes sous son régime.
Avec AFP