Le Tour d’Espagne démarre, samedi, à Burgos, pour trois semaines de course jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Sur la ligne de départ, le Slovène Primoz Roglic tentera de remporter sa troisième Vuelta.
Le Tour d’Espagne a démarré samedi 14 août, dans la ville de Burgos. Le Slovène Primoz Roglic, fraîchement sacré champion olympique du contre-la-montre au Japon, déjà vainqueur à deux reprises de la Vuelta, apparaît comme le grand favori à sa propre succession.
Comme la saison dernière, Roglic (Jumbo-Visma) s’aligne au Tour d’Espagne pour se venger d’un Tour de France gâché où il avait abandonné à la 9e étape. En cas de victoire au terme des trois semaines de course entre Burgos et Saint-Jacques-de-Compostelle, capitale galicienne qui avait déjà sacré Alberto Contador en 2014, Roglic pourrait devenir le premier coureur à rafler trois Vuelta de rang depuis Roberto Heras (2003, 2004, 2005).
Or cette année, le parcours semble taillé pour lui, entre altitude et vitesse : onze étapes de relief (dont sept de montagne) et deux contre-la-montre individuels – lors de la première étape, samedi autour de Burgos, et lors de la dernière, aux alentours de la cité compostellane.
21 étapes, entre altitude et vitesse
Après une édition 2020 perturbée par la pandémie de Covid-19, les coureurs reviendront cette année à une formule classique de 21 étapes. Il y aura toutefois une nouveauté : l’ascension du terrible Gamoniteiru, un col interminable de 15 km à 10-12 % de pente moyenne qui culmine à plus de 1 700 mètres, et que la Vuelta gravira pour la première fois de son histoire lors de la 18e étape.
Ce sera au lendemain d’une 17e étape déjà éreintante, qui s’achèvera en beauté près des magnifiques lacs de Covadonga, après deux ascensions du sommet de la Collada Llomena, elle aussi inédite sur le Tour d’Espagne. Deux étapes qui pourraient décider du sort de la course, avant les trois dernières étapes en Galice.
Face à Roglic, ici, il n’y aura pas de Tadej Pogacar. Mais même en l’absence du double lauréat sortant du Tour de France, la concurrence sera féroce.
Bernal, Carapaz et Landa à l’affût
Egan Bernal (Ineos), vainqueur du Giro en mai, rêve de devenir le 10e coureur à remporter deux grands tours la même année, un exploit que seuls Contador et Christopher Froome ont su réaliser au XXIe siècle.
Avec son sacre sur la Grande Boucle en 2019, Bernal pourrait même entrer dans le club très fermé des champions sacrés sur les trois grands tours, et deviendrait le plus jeune coureur à réaliser ce triplé, à seulement 24 ans.
L’autre principal rival de Roglic sera Richard Carapaz (Ineos), qui vient de décrocher la médaille d’or sur l’épreuve en ligne des JO, juste après avoir terminé le Tour de France sur la 3e marche du podium. Mais l’Équatorien devra sans doute se contenter d’un rôle d’équipier de luxe de Bernal sur cette Vuelta.
Parmi les outsiders, on compte notamment le Basque Mikel Landa, récent vainqueur du Tour de Burgos et bien entouré au sein de la formation Bahrain, ou le trio Valverde – Mas – Lopez pour la Movistar.
Chez les Français, les deux principales attractions sont Romain Bardet (DSM) et Guillaume Martin (Cofidis), qui avait fini meilleur grimpeur et 14e de la Vuelta 2020.
Avec AFP