Un Congolais arrêté pour possession d’ecstasy est décédé lundi lors de sa garde à vue à Bangalore, dans le sud de l’Inde. Plusieurs ressortissants de pays africains ont alors organisé une manifestation devant le commissariat et se sont bagarrés avec des policiers.
Au moins six ressortissants de pays africains ont été blessés, lundi 2 août, lors d’une bagarre avec la police à Bangalore, dans le sud de l’Inde, après la mort d’un étudiant congolais en détention.
Joel Malu, 27 ans, originaire du Congo, a été arrêté par la police dimanche pour possession d’une petite quantité de pilules d’ecstasy, une drogue illégale, et il est décédé en garde à vue lundi matin d’un arrêt cardiaque, a ajouté ce responsable. L’étudiant avait auparavant été diagnostiqué comme souffrant de bradycardie, et les tentatives pour le ranimer furent vaines, selon la même source.
Après son décès, plusieurs ressortissants de pays africains ont organisé une manifestation devant le commissariat de police et se sont bagarrés avec des policiers.
Une douzaine d’arrestations
Les manifestants ont réfuté l’affirmation de la police selon laquelle Joel Malu était mort d’un arrêt cardiaque et l’ont accusée de l’avoir détenu à tort. La police a fait usage de matraques pour repousser les manifestants et en a arrêtés une douzaine.
La police a ajouté avoir ouvert une enquête sur ce décès, alors que l’étudiant vivait illégalement en Inde après l’expiration de son passeport et de son visa en 2017.
Les ressortissants des pays africains accusent souvent la police indienne de harcèlement et de racisme. Nombre d’entre eux affirment qu’ils sont régulièrement détenus sur la base de fausses accusations de trafic de drogue et qu’ils sont quotidiennement victimes de discrimination.
Avec AFP