Un homme ayant travaillé en tant que gardien dans le camp de concentration nazi de Sachsenhausen, près de Berlin, entre 1942 et 1945, sera jugé à l’automne en Allemagne. Âgé de 100 ans, cet homme sera jugé pour complicité de meurtre sur 3 500 personnes.
Un ancien gardien du camp de concentration nazi de Sachsenhausen, près de Berlin, sera jugé à l’automne en Allemagne quelque 76 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, rapporte dimanche 1er août, Welt am Sonntag, l’édition dominicale du quotidien allemand Die Welt.
Selon le média, le tribunal de district de Neuruppin a retenu contre lui les accusations de complicité de meurtre sur 3 500 personnes, et le procès doit commencer en octobre.
L’accusé, aujourd’hui âgé de 100 ans, devrait être en mesure de supporter deux heures à deux heures et demie d’audience par jour, a précisé au journal un porte-parole du tribunal.
Ce dernier n’était pas disponible dans l’immédiat pour faire un commentaire.
200 000 personnes emprisonnées, et 20 000 assassinées dans ce camp
L’accusé, dont le nom n’a pas été rendu public conformément aux règles en vigueur dans les médias allemands sur l’identité des suspects, aurait travaillé entre 1942 et 1945 dans le camp où 200 000 personnes ont été emprisonnées, et 20 000 assassinées.
Bien que le nombre de responsables des crimes nazis ne cesse de diminuer avec le temps, les magistrats tentent toujours de traduire en justice tout individu soupçonné d’avoir participé aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale.
La première condamnation en 2011 d’une personne ayant travaillé dans un camp de concentration a fait jurisprudence, ouvrant la voie à d’autres procédures puisqu’une telle fonction est désormais passible de poursuites, sans que la preuve d’un crime spécifique soit apportée.
Avec AFP