L’attaque d’un village du Nord-Ouest de la Centrafrique par des rebelles a fait six victimes civiles, samedi, a annoncé la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Lundi, une attaque lancée par des rebelles avait blessé un Casque bleu et tué un soldat centrafricain à Obo, à 900 km à l’Est de Bangui.
Au moins six civils ont été tués, samedi 31 juillet en Centrafrique, après une attaque par des rebelles d’un village situé dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec le Tchad et le Cameroun, a annoncé la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).
“Ce matin à l’aube des éléments du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation) ont lancé une attaque d’ampleur contre les positions des forces armées centrafricaines au village de Mann”, à plus de 550 km de Bangui, “et en ont temporairement pris le contrôle”, a affirmé à l’AFP le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, porte-parole de la Minusca.
“Six civils ont été tués et il y a plusieurs blessés”, a-t-il ajouté. “La situation est sous contrôle et des patrouilles de contrôle ont été conduites dans le village et ses alentours par les Casques bleus”.
L’information a été confirmée à l’AFP par Bernard Dillah, député de cette région.
Coalition rebelle qui cherchait à renverser le président
Le député Martin Ziguélé, opposant au régime du président Faustin Archange Touadéra, a pour sa part réagi dans un communiqué, exprimant sa “tristesse” après “l’attaque par le groupe armé 3R qui s’est soldée par sept victimes civiles et militaires et une personne kidnappée par les assaillants”.
Lundi, une attaque lancée par des rebelles avait blessé un Casque bleu et tué un soldat centrafricain à Obo, à 900 km à l’Est de Bangui.
Les 3R, majoritairement composés de Peuls, sont l’un des plus puissants groupes armés de Centrafrique. Fin décembre, ils ont participé à la coalition rebelle qui a cherché à renverser le président Touadéra et faire échec à sa réélection.
Les forces gouvernementales ont réussi depuis à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.
À la demande de Bangui, la Russie a commencé en 2018 à déployer ces paramilitaires, notamment pour former l’armée centrafricaine et assurer la sécurité rapprochée du président Touadéra. Leurs effectifs ont été renforcés fin 2020 pour venir à la rescousse d’une armée très démunie face à l’offensive lancée par les rebelles.
Avec AFP