Les accords Ceta, Jefta ou Mercosur passés par l’UE avec différentes régions du monde ont reçu un accueil parfois mitigé du monde agricole européen. C’est le cas notamment de l’accord UE et le Mercosur (Marché commun du sud) qui n’a toujours pas été ratifié définitivement. À quel impact peuvent-ils s’attendre les agriculteurs européens ?
En France et en Belgique, ces accords suscitent beaucoup d’attente pour stimuler les exportations mais aussi des doutes dans le monde agricole européen qui s’inquiète d’une concurrence déséquilibrée et déloyale. L’UE peut-elle profiter de ces accords pour exporter son modèle agricole mieux-disant sur les règles sanitaires et de bien-être ? Qui pourrait y gagner, ou bien y perdre gros, dans ces accords prévoyant des abaissements de barrières douanières ?
Cette deuxième partie de l’émission analyse la manière dont les agriculteurs français perçoivent ces accords, avec des invités doublements qualifiés, à la fois eurodéputés et acteurs dans la filière agroalimentaire.
Du côté du groupe Renew Europe, l’eurodéputé et éleveur bovin Jeremy Decerle souligne l’inquiétude des agriculteurs de voir une forte concurrence émaner du Mercosur. Et Claude Gruffat, député européen vert et ancien président de la chaîne de supermarchés Biocoop, explique pourquoi les écologistes considèrent que l’accord avec le Mercosur est mauvais..
Mais ces accords ne font pas que des malheureux en France : pour les produits bénéficiant des label AOP et IGP, ils permettent d’exporter plus facilement à travers le monde des mets typiquement français. Les reporters Mathilde Bénézet et Luke Brown sont allés voir comment les labels de renommée français se trouvent renforcés à l’exportation. Et le prestigieux producteur de cognac Hennessy ouvre ses portes pour expliquer en quoi le secteur peut bénéficier des accords de libre-échange partout dans le monde. Les producteurs de foie gras du Sud-Ouest voient également dans ces accords une opportunité – notamment avec l’ouverture du marché japonais via le Jefta.
Et, au-delà des accords de libre commerce de l’Europe, l’UE joue un rôle également pour soutenir les agriculteurs en dehors de ses frontières. C’est le cas en Tunisie avec des programmes d’appui de l’UE à des producteurs locaux. Pour améliorer ses standards et développer ses filières, la Tunisie s’inspire de la Politique agricole commune (PAC). . Un reportage de notre correspondante, Lilia Blaise.
Une émission présentée par Xavier Chemisseur, produite par Johan Bodin, avec la participation de Stéphane Bodenne, Clovis Casali, Mathilde Bénézet et Luke Brown
Co-financé par le programme IMCAP de l’Union européenne
Le contenu de la présente publication reflète uniquement la position de l’auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne n’assume aucune responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des informations qu’elle contient.