Le président tunisien a chargé jeudi Ridha Gharsallaoui, ancien conseiller à la sécurité nationale de la présidence, de diriger le ministère de l’Intérieur. Dimanche, Kaïs Saïed avait limogé le Premier ministre Hichem Mechichi et suspendu le Parlement pour 30 jours.
L’information a été publiée sur le site officiel de la présidence tunisienne. Le chef de l’État, Kaïs Saïed, a demandé à Ridha Gharsallaoui, ancien conseiller à la sécurité nationale de la présidence, de prendre la tête du ministère de l’Intérieur, jeudi 29 juillet.
Ridha Gharsallaoui a prêté serment devant le président de la République, comme le veut l’article 89 de la Constitution.
President #Kais_Saied issues a presidential decree designating Ridha Gharsalloui as acting Interior Minister. #TnPR
— Tunisian Presidency – الرئاسة التونسية (@TnPresidency) July 29, 2021
President #Kais_Saied issues a presidential decree designating Ridha Gharsalloui as acting Interior Minister. #TnPR
— Tunisian Presidency – الرئاسة التونسية (@TnPresidency) July 29, 2021
Depuis le 25 juillet, le président tunisien a démis de leurs fonctions une série de conseillers gouvernementaux et chargés de mission auprès du Premier ministre, puis écarté le procureur général de la justice militaire ainsi que les ministres de la Défense et de la Justice après s’être attribué le pouvoir judiciaire dans le cadre des mesures exceptionnelles.
Kaïs Saïed a assuré qu’il était attaché aux libertés publiques et ferait en sorte de les protéger. Mercredi soir, la présidence a limogé le PDG de la chaîne de télévision nationale, Laassad Dhahech, accusé d’avoir tenté de semer le trouble en limitant l’accès de la chaîne à un militant des droits de l’Homme et une représentante du Syndicat des journalistes.
S’il a été salué par de nombreux Tunisiens exaspérés par les luttes de pouvoir au Parlement en pleine crise sociale et sanitaire, ce coup de force suscite également de l’inquiétude en Tunisie comme à l’étranger.
Avec AFP