L’Arménie a annoncé, mercredi, que trois de ses soldats avaient été tués lors d’affrontements avec les forces d’Azerbaïdjan à la frontière. Il s’agit de l’accrochage le plus meurtrier depuis la fin de la guerre au Haut- Karabakh, en novembre 2020, entre ces deux rivaux du Caucase.
Les deux camps se rejettent la responsabilité d’une provocation. L’Arménie a accusé, mercredi 28 juillet, les forces azerbaïdjanaises d’avoir tué trois de ses soldats lors d’une attaque à la frontière, l’affrontement le plus meurtrier entre les forces ennemies depuis la fin de la guerre au Haut- Karabakh, le 9 novembre 2020.
“Du fait d’actions armées lancées à la suite d’une attaque des forces azerbaïdjanaises, il y a trois morts et deux blessés du côté arménien”, a indiqué le ministère de la Défense arménien dans un communiqué, précisant que l’accrochage a eu lieu sur le segment nord-est de la frontière, en particulier près du village de Sotk.
Selon le ministère arménien des Affaires étrangères, les forces azerbaïdjanaises ont “lancé une offensive à 03h40 sur les positions arméniennes”, à la suite de laquelle “des combats locaux ont eu lieu”. L’Azerbaïdjan a de son côté fait état de deux militaires blessés dans ces affrontements, sans que leur vie ne soit menacée.
Selon un communiqué du ministère azerbaïdjanais de la Défense, les combats ont commencé aux alentours de 00h50. Bakou a accusé les forces arméniennes d’avoir “utilisé des armes légères et des lance-grenades” pour faire feu sur ses positions.
>> Voir aussi : Tensions à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
Les deux camps se sont rejeté la responsabilité pour cet accrochage, le plus meurtrier depuis la fin d’une guerre ayant opposé Arménie et Azerbaïdjan en 2020 pour le contrôle de l’enclave disputée du Haut- Karabakh.
Cette guerre de six semaines, qui a fait plus de 6 500 morts, a débouché sur une déroute militaire de l’Arménie, qui a dû céder d’importants territoires à l’Azerbaïdjan à la faveur d’un accord de cessez-le-feu négocié par Moscou.
Les tensions sont néanmoins restées fortes entre les deux ex-républiques soviétiques du Caucase et des accrochages éclatent périodiquement à leur frontière commune, faisant craindre une résurgence du conflit. Le 23 juillet, un soldat azerbaïdjanais avait été tué et trois soldats arméniens blessés après des échanges de tirs.
Avec AFP