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Tokyo 2021 : les basketteuses américaines Diana Taurasi et Sue Bird veulent entrer dans la légende

Les basketteuses américaines Diana Taurasi et Sue Bird n’ont plus rien à prouver. Quadruples championnes olympiques, elles vont essayer de décrocher un cinquième titre à Tokyo. Cet exploit n’a jamais été réalisé dans les sports collectifs aux Jeux. 

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Diana Taurasi et Sue Bird ont le secret de la longévité. À respectivement 39 et 40 ans, les stars de l’équipe féminine américaine de basket n’en finissent pas d’affoler leurs adversaires sur les parquets. Alors qu’elles entrent dans la compétition, mardi 27 juillet, à Tokyo, elles vont tenter de rentrer dans la légende de l’olympisme, en décrochant un cinquième titre, un exploit inédit pour les sports collectifs.

Dans l’histoire, ils ne sont qu’une petite dizaine à avoir remporté au moins un titre olympique sur cinq éditions différentes. En cas de couronnement au Japon, Diana Taurasi et Sue Bird rejoindraient le rameur britannique Steve Redgrave, la kayakiste allemande Birgit Fischer, les escrimeurs hongrois Pal Kovacs, Aladar Gerevich et italienne Valentina Vezzali, et les cavaliers allemands Reiner Klimke et Isabell Werth.

Invaincues depuis 2006

Les deux basketteuses étaient déjà présentes à Athènes en 2004. Et ce n’est pas le report d’un an des Jeux à cause de la pandémie de Covid-19 qui a fait hésiter une seule seconde les deux inusables basketteuses à se rendre au Japon.  Avec la Team USA, elles sont invaincues en compétition internationale depuis le 21 septembre 2006 et une défaite en demi-finale du Mondial contre la Russie. Depuis, les Américaines ont enchaîné 63 victoires de rang, remportant le Mondial en 2010, 2014 et 2018 ainsi que les Jeux en 2008, 2012 et 2016. Et, de façon plus anecdotique, l’AmériCup en 2007 et 2019.

Signe de leur popularité, Sue Bird a été choisie pour être le porte-drapeau des Etats-Unis lors de la cérémonie d’ouverture aux côtés d’Eddy Avares, un joueur de baseball. “C’est un incroyable honneur pour moi d’être désignée comme porte-drapeau de la Team USA aux Jeux Olympiques”, s’était réjouie la quadruple championne WNBA après cette annonce comme le rapporte le site Basket USA. “Je sais ce que cela signifie car j’ai pu admirer Dawn Staley l’être en 2004. C’est un immense honneur. D’autant que vous êtes choisi par les autres athlètes du Team USA pour représenter une délégation entière et que cela va rester pour toujours”. Avant elle, seule une basketteuse américaine avait eu cet honneur : Dawn Staley, en 2004 à Athènes. Cette dernière est d’ailleurs l’actuelle coach de l’équipe américaine.

Dix-sept ans plus tard, Sue Bird a été choisie pour ses performances mais aussi pour son aura en dehors des terrains. La meneuse de 1 m 75, joueuse de l’équipe des Seattle Storm, est devenue une icône. Elle prend régulièrement position pour plus d’égalité entre les hommes et les femmes. Elle s’est aussi exprimée en faveur du mouvement Black Lives Matter. En juillet 2017, Sue Bird avait également fait son coming-out et dévoilé sa relation avec la star du foot Megan Rapinoe, qu’elle a rencontrée en marge des compétitions olympiques à Rio. En 2018, elles étaient devenues le premier couple homosexuel à poser nu pour le “Body Issue” d’ESPN The Magazine et à en faire la couverture. La cause LGBTQ+ est désormais l’un de leurs principaux combats.

La meilleure joueuse de tous les temps

Sa coéquipière et meilleure amie Diana Taurasi a elle aussi révélé son homosexualité. Elle s’est depuis mariée avec son ancienne coéquipière, l’Australienne Penny Taylor. Meilleure marqueuse de l’histoire de la WNBA, elle est considérée comme la meilleure joueuse de tous les temps. Elle a même été surnommée “White Mamba” par le regretté Kobe Bryant. L’arrière est connue pour avoir une réputation de joueuse sanguine, quitte à provoquer ses adversaires. Un caractère qu’elle revendique. “J’ai beaucoup de franc-parler. J’aime la confrontation”, a-t-elle résumé auprès de ESPN. “Je comprends pourquoi les gens ne m’aiment pas. Et cela ne me dérange pas”. 

Malgré un palmarès lui aussi long comme le bras (notamment trois titres WNBA), elle n’est pas encore rassasiée. “La minute où les Jeux de 2016 se sont terminés, mon prochain objectif était de participer à une cinquième olympiade”, affirme-t-elle. Même si elle sait que la fin de sa carrière se rapproche, elle compte en profiter jusqu’au bout sans regret. “Je pense que quand le jour arrivera, je serais complètement heureuse”, assure la championne.

En attendant avec son éternel compère Sue Bird, elle veut écrire une nouvelle page de sa légende. Comme d’habitude aux Jeux, les Américaines ont plusieurs longueurs d’avance sur le reste de la concurrence, malgré six “rookies” olympiques, dont quatre novices en compétitions internationales. Team USA commence mardi face aux Nigérianes, avant d’enchaîner contre les hôtes japonaises et de terminer contre les vice-championnes d’Europe françaises. Finaliste du Mondial-2018, l’Australie parait être la seule candidate pour faire vaciller l’Empire américain, malgré le forfait de sa pivot Liz Cambage.

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