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À Montpellier, l'Église protestante célèbre le premier mariage de pasteures lesbiennes

Un premier mariage de pasteures homosexuelles a été célébré samedi par l’Église protestante unie de France, à Montpellier. Il s’agissait de la première union d’un couple de pasteurs du même sexe depuis que la possibilité de bénir des couples gays ou lesbiens a été adoptée lors d’un synode en 2015.

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L’Église protestante unie de France (EPUdF) a célébré la bénédiction à Montpellier (Hérault) du premier mariage de pasteures lesbiennes, autorisé depuis un synode 2015 ouvrant la possibilité de bénir des couples de même sexe, a-t-on appris lundi 26 juillet. Il s’agit de la première union d’un couple de pasteurs du même sexe.

“On y va petit à petit, il y a une dimension symbolique importante”, a expliqué à l’AFP Jean-François Breyne, le pasteur ayant présidé samedi cette première bénédiction au temple protestant de Maguelone, à Montpellier.

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“Il y a une réalité (sur la question du mariage homosexuel dans l’Église protestante) qui avance, de fait, assez rapidement”, a-t-il relevé, ravi de “l’impact” de cette célébration pour ses “deux jeunes collègues”.

Émeline Daudé et Agnès Kauffmann sont les premières pasteures lesbiennes à s’être dit “oui” depuis que l’Église protestante unie de France a décidé d’élargir ses possibilités d’accompagnement liturgique, comme l’a rapporté le journal le Monde.

“On a fêté ça comme un mariage banal, c’est une étape de franchie pour l’Église”, témoigne Agnès auprès de l’AFP. “Les personnes LGBT ont besoin de voir d’autres personnes LGBT engagées, y compris dans le milieu des religions”, renchérit Émeline.

Les deux femmes, respectivement âgées de 31 et 33 ans, sont actuellement “proposantes” – en début de carrière pour devenir pasteures.

Cette bénédiction n’est “ni un droit, ni une obligation”

Adoptée lors d’un vote des délégués du synode national à Sète (Hérault) en mai 2015, la possibilité de bénir des couples gays ou lesbiens, a suscité des oppositions au sein de l’EPUdF.

“Il y avait des paroisses et quelques collègues réticents” à autoriser cette bénédiction, se souvient Jean-François Breyne.

“Ça reste un sujet sensible”, confirme Daniel Cassou, pasteur et responsable de la communication pour l’EPUdF. “Il a fallu deux ans de mûrissement, de maturation, de dialogue, pour qu’un accord se dégage pour accepter de donner cette autorisation”, poursuit-il.

La décision du synode de 2015 laisse toutefois une liberté de discernement, précisant que cette bénédiction n’est “ni un droit, ni une obligation” et qu’elle “ne s’impose à aucune paroisse, à aucun pasteur”.

Concernant le mariage, la théologie protestante ne reconnaît pas de sacrement (seuls le baptême et la cène sont reconnus comme tel), mais célèbre une bénédiction accordée après une cérémonie civile pour les personnes hétérosexuelles ou homosexuelles.

Après la Mission populaire évangélique, l’EPUdF est la deuxième église protestante en France à pratiquer ce “geste liturgique”. Selon Daniel Cassou, une trentaine d’Églises protestantes dans le monde ont donné leur autorisation à bénir les couples de même sexe.   

Avec AFP

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