Les anciens interprètes et auxiliaires de la coalition internationale en Afghanistan vivent dans l’angoisse. Considérés comme des traîtres par les Taliban, ils craignent des représailles après le départ des forces étrangères. Ces derniers ont certes assuré qu’aucun mal ne leur sera fait s’ils se repentissent mais les Afghans qui travaillent pour des étrangers en Afghanistan ont bien du mal à les croire. Ils ont accepté de se confier à France 24, le visage caché.
Les États-Unis se sont fixés le 11 septembre 2021 comme date butoir pour retirer leurs forces militaires d’Afghanistan. Certains analystes prédisent le chaos dans le pays après le départ des troupes étrangères et la reprise du pouvoir par les Taliban qui, à ce jour, contrôleraient ou auraient déjà une influence sur plus de la moitié du territoire. L’ambassade des États-Unis à Kaboul indiquent avoir 18 000 demandes de visas en attente.
Paris a pour sa part, décidé d’accorder une centaine de visas aux employés afghans de l’ambassade de France à Kaboul. Il reste néanmoins plusieurs centaines d’anciens interprètes et auxiliaires des armées de l’OTAN, dont celle de la France. Leurs demandes de visa ont été rejetées au cours des années précédentes et ils vivent tels des clandestins. Ils demandent à la communauté internationale de leur venir en aide.