Des numéros du président Emmanuel Macron et de membres du gouvernement français, dont l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, ont été visés en 2019 par le Maroc selon l’organisation Forbidden Stories, un consortium de médias à l’origine des révélations sur le logiciel de surveillance Pegasus.
Des numéros du président Emmanuel Macron et de membres du gouvernement figurent sur une liste de cibles potentielles du logiciel Pegasus, utilisé par certains États pour espionner des personnalités, a déclaré, mardi 20 juillet, Laurent Richard, directeur de l’organisation Forbidden Stories, confirmant une information du Monde.
Le quotidien a révélé mardi que ces numéros, dont celui de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et de 14 membres du gouvernement, figuraient “dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’État marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage”.
“On a trouvé ces numéros de téléphone, mais on a pas pu faire d’enquête technique évidemment sur le téléphone d’Emmanuel Macron” pour vérifier s’il a été infecté par ce logiciel et donc “cela ne nous dit pas si le président a été réellement espionné”, a expliqué le directeur de Forbidden Stories, sur la chaîne d’info LCI.
Mais selon lui, que le président ait été ou pas espionné, cela “montre en tout cas qu’il y a eu un intérêt de le faire”.
“Si les faits sont avérés, ils sont évidemment très graves. Toute la lumière sera faite sur ces révélations de presse”, a réagi la présidence, interrogée par l’AFP pour savoir si le chef de l’État avait été “potentiellement espionné” via Pegasus.
Forbidden Stories et l’association Amnesty International ont obtenu une liste de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle et l’ont partagée avec un consortium de 17 médias qui ont révélé son existence dimanche.
Avec AFP