Le maillot jaune Tadej Pogacar a enlevé la 18e étape du Tour de France à Luz-Ardiden, devant ses concurrents Jonas Vingegaard et Richard Carapaz. Offensif toute la journée, David Gaudu a été nommé coureur le plus combatif.
Les jours passent et se ressemblent dans les Pyrénées. L’arrivée au sommet de Luz-Ardiden lors de la 18e étape du Tour de France, jeudi 15 juillet, a donné lieu à une nouvelle explication entre les favoris et à une nouvelle victoire du maillot jaune Tadej Pogacar, sa troisième sur ce Tour.
Vainqueur pour la deuxième fois en deux jours dans les Pyrénées, Tadej Pogacar a battu le Danois Jonas Vingegaard et l’Équatorien Richard Carapaz, respectivement deuxième et troisième au classement général. Il a porté son avantage à 5 min 45 sec sur le Danois, lequel précède l’Équatorien de 6 secondes.
Grâce à cette nouvelle victoire au sommet, qui s’ajoute à celle de la veille au col du Portet, Tadej Pogacar est désormais maillot à pois du meilleur grimpeur, une tunique qui cumule avec le maillot jaune de leader du classement général et la blanche de meilleur jeune. L’an dernier, il avait déjà remporté ces trois classements.
David Gaudu devant
Dans cette exigeante étape avec deux cols hors catégorie, les Français, toujours en quête d’une deuxième victoire, se sont montrés à l’avant de la course. Julian Alaphilippe, Pierre-Luc Périchon, Kenny Elissonde ainsi que Pierre Rolland ont tous tenté d’animer la course.
Dans le légendaire Tourmalet, le col le plus souvent emprunté par le Tour depuis plus d’un siècle, David Gaudu est sorti du peloton. Le Français a rejoint les coureurs échappés et a basculé au sommet juste derrière Pierre Latour, qu’il a distancé dans la longue descente ensoleillée, au contraire de la montée dans le brouillard.
Le Breton a longtemps cru pouvoir réaliser un exploit abordant en tête l’ascension finale, Luz-Ardiden, classée elle aussi hors catégorie (13,3 km à 7,4 %). Mais derrière le train de l’équipe Ineos-Grenadiers de Richard Carapaz s’était mis en marche, annihlant rapidement les espoirs tricolores. Le troisième du général cherchait à repousser au plus loin son concurrent colombien Rigoberto Uran, en difficultés dès le premier col.
Une fois le fuyard français repris, Pogacar a accéléré brutalement à l’approche des 3 derniers kilomètres. Il a gardé avec lui quatre coureurs (Kuss, Vingegaard, Carapaz, Mas) et a contré dans les derniers hectomètres une attaque de l’Espagnol Enric Mas. Le tout sous les yeux du président de la République, Emmanuel Macron, en visite sur le Tour.
David Gaudu a pu quant à lui se réconforter avec une maigre consolation : le dossard de coureur le plus combatif de la journée.
Avant le départ de cette 18e étape, une perquisition à l’hôtel de Bahrain Victorious a réveillé les vieux démons du cyclisme. L’équipe de Wout Poels est sous le coup d’une enquête pour dopage.