Le président américain Joe Biden, qui fait face à la pression de militants des droits civiques, a jugé mardi “impératif” d’adopter un projet de loi réformant le droit de vote. Les débats sur le texte sont dans l’impasse au Congrès en raison de l’opposition des républicains.
Il se savait attendu au tournant, notamment par les militants des droits civiques : dans un discours énergique, Joe Biden a accusé, mardi 13 juillet, les républicains de mener une “attaque contre la démocratie” en essayant de “saper” le droit de vote.
À travers le pays, plusieurs États contrôlés par les républicains ont approuvé des lois destinées soit à restreindre l’accès au vote, soit à modifier les règlements électoraux – des changements qui ont suivi les accusations de l’ancien président Donald Trump qui avait dénoncé, sans preuve, une vaste fraude électorale à son détriment lors de l’élection présidentielle de novembre dernier.
En se focalisant sur ce sujet, et quand bien même le projet de loi serait mis en échec au Congrès, Joe Biden vise à rassembler l’électorat démocrate en amont des “midterms” l’an prochain – son parti entend conserver, à l’issue de ce scrutin, le contrôle des deux chambres du Congrès.
S’exprimant lors d’un déplacement à Philadelphie, le locataire de la Maison Blanche a critiqué ce qu’il a décrit comme des efforts déployés pour nuire au droit de vote. Il a ainsi établi un lien entre ces efforts et d’anciennes lois ayant empêché les Afro-américains et les femmes de voter.
Des mesures ciblant les électeurs noirs, hispaniques et les jeunes
“Ils veulent rendre cela si difficile (…), espérant ainsi que les gens ne votent pas du tout. C’est de ça qu’il s’agit”, a soutenu Joe Biden.
Des groupes de défense des droits civiques ont exprimé leur opposition aux restrictions électorales décidées dans ces États américains – des mesures qui ciblent, selon eux, les électeurs noirs, hispaniques et les jeunes, traditionnellement favorables au Parti démocrate.
De nombreux républicains ont assuré que ces nouvelles restrictions avaient vocation à lutter contre la fraude, quand bien même les experts électoraux considèrent qu’elle est rare dans le pays.
Les sénateurs républicains ont bloqué l’adoption d’un projet de loi soutenu par les démocrates destiné à élargir les possibilités de voter en amont du “jour J”, à rendre les dons de campagne plus transparents et modifier le processus de découpage des districts.
Avec Reuters