La police d’Haïti a arrêté un ressortissant haïtien, arrivé sur l’île en juin et suspecté d’avoir organisé l’attaque meurtrière contre Jovenel Moïse pour lui succéder à la présidence du pays. La police recherche encore au moins deux autres commanditaires de cette tentative de coup d’État.
L’étau se resserre autour des commanditaires de l’assassinat du président haïtien. La police a annoncé, dimanche 11 juillet, avoir arrêté l’un des cerveaux présumés du meurtre de Jovenel Moïse. Le suspect interpellé est un ressortissant haïtien que les autorités accusent d’avoir recruté des mercenaires dans le but de chasser le président du pouvoir et de prendre la place de ce dernier à la tête d’Haïti.
Le chef de la police a déclaré que le suspect, Christian Emmanuel Sanon, âgé de 63 ans, était arrivé début juin à Haïti à bord d’un avion privé, accompagné d’un personnel de sécurité, avec l’objectif d’accéder à la présidence.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, il a indiqué que les motivations de Christian Emmanuel Sanon étaient politiques et que l’homme avait été en contact avec deux autres “auteurs intellectuels” de l’assassinat.
Toujours cinq assaillants en fuite
Depuis l’assassinat du chef de l’État, qui a amplifié la crise dans laquelle est plongé le pays des Caraïbes, la police haïtienne a arrêté 18 ressortissants colombiens et trois americano-haïtiens, a indiqué le chef de la police. Cinq autres ressortissants colombiens sont en fuite, a-t-il ajouté, et trois autres ont été tués.
Selon une personne au fait de la question et le Miami Herald, les assassins présumés ont dit aux enquêteurs qu’ils s’étaient rendus dans la résidence privée de Jovenel Moïse pour l’arrêter, pas pour le tuer.
Avec AFP