Les pilotes français Pascal Fauret et Bruno Odos, qui assurent qu’ils ignoraient la présence de 700 kilos de cocaïne dans le jet privé qui s’apprêtait à décoller de République dominicaine vers Saint-Tropez en mars 2013, ont été acquittés jeudi en appel en France. Ils avaient écopé de six ans de prison lors d’un premier procès.
Les pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, condamnés à six ans de prison en première instance dans l’affaire dite “Air Cocaïne”, ont été acquittés jeudi 8 juillet par la cour d’assises spéciale d’appel d’Aix-en-Provence.
Pour les autres accusés de ce procès, la cour d’appel a confirmé les condamnations prononcées en première instance : les gérants de la compagnie d’aviation Pierre-Marc Dreyfus et Fabrice Alcaud ont écopé de 6 ans de prison et Ali Bouchareb, commanditaire du trafic de drogue selon l’accusation, a été condamné à 18 ans de réclusion. Le chauffeur de ce dernier, Michel Ristic, a été acquitté, comme en première instance.
Pascal Fauret et Bruno Odos ont toujours clamé leur innocence, depuis leur arrestation, et leur avocat Me Vey a martelé dans sa longue plaidoirie mercredi que les deux hommes ne savaient pas qu’il y avait 700 kilos de cocaïne dans les 26 valises chargées dans le Falcon 50 qui s’apprêtait de décoller de Punta Cana en République dominicaine, en mars 2013.
Selon un personnage-clé de l’affaire, condamné à 12 ans de prison et qui n’a pas fait appel, Franck Colin, les pilotes se sont fait “bananer”.
Six ans requis
L’avocat général Pierre Cortès avait pourtant requis six ans de prison à leur encontre, les qualifiant d'”exécutants” qui avaient “le droit, voire le devoir de se poser des questions”.
Dans la nuit du 19 au 20 mars 2013, la police dominicaine avait saisi 26 valises contenant 680 kilos de cocaïne à bord d’un jet privé qui s’apprêtait à décoller de l’aéroport de Punta Cana pour Saint-Tropez en France.
Arrêtés puis condamnés en République dominicaine, Pascal Fauret et Bruno Odos s’en étaient enfuis clandestinement. Leur premier procès en France s’est tenu devant la cour d’assises spéciale d’Aix-en-Provence en avril 2019.
Avec AFP