Un pensionnat de l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, a été attaqué par des hommes armés dans la nuit de dimanche à lundi. Selon un professeur de l’école, 140 lycéens ont été kidnappés, vraisemblablement pour être échangés contre une rançon. Il s’agit de la troisième attaque commise dans cet État en trois jours.
Des hommes armés ont attaqué, dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 juillet, un pensionnat de l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, kidnappant 140 lycéens, vraisemblablement pour les échanger contre une rançon, a indiqué un responsable de l’établissement. Le chiffre n’a pour l’heure pas été confirmé par les autorités.
Au total, 165 lycéens dormaient dans le pensionnat du lycée Bethel Secondary School, dans la localité de Chikun, mais “les assaillants ont emmené avec eux 140 élèves, 25 ont réussi à s’échapper”, a expliqué à l’AFP Emmanuel Paul, un professeur de l’école.
“Les hommes armés ont escaladé le grillage pour pénétrer dans l’école”, a-t-il rapporté, soulignant que “tout indique qu’ils sont arrivés à pied”.
Trois attaques en trois jours
Il s’agit de la troisième attaque importante commise à Kaduna ces trois derniers jours. Dimanche, au moins huit employés d’un hôpital de cet État ont été kidnappés, selon la police, bien que des sources locales affirment que quinze personnes ont été enlevées, dont deux infirmières et leur bébé.
Sept personnes ont également été tuées dimanche soir dans des attaques sporadiques dans des localités voisines, a fait savoir Samuel Aruwan, chargé de la sécurité au sein du gouvernement de Kaduna.
Des groupes criminels, communément appelés “bandits” par les autorités, terrorisent les populations du nord-ouest et du centre du Nigeria. Ils attaquent des villages, volent du bétail et enlèvent sur les routes des personnalités locales ou des voyageurs contre rançon. Ils opèrent à partir de camps situés dans la forêt de Rugu qui s’étend sur les États nigérians de Zamfara, Katsina, Kaduna et du Niger.
Récemment, ces groupes criminels se sont lancés dans des attaques visant des écoles et des universités, pratiquant des enlèvements de masse d’élèves contre rançon. Plus de 1 000 enfants, adolescents ou étudiants ont été enlevés depuis le mois de décembre, et certains sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Avec AFP