C’est un effet conjugué du confinement et de la forte chaleur : la mer de Marmara en Turquie est couverte d’un mucilage qui a écopé du surnom équivoque de “morve de mer”. En cause: le surplus de pollution généré par les quelque 30 millions d’habitants des côtes de la mer de Marmara, resté plus chez eux du fait de la pandémie de Covid-19, mais aussi les températures élevées du printemps.
Dans notre émission (voir la vidéo en tête de cette page), notre Observateur Alper Altay explique avoir vu l’étrange substance de près début mai, à Mudanya :
J’ai essayé de percer cette couche avec mes pieds, ça s’est mis à sentir mauvais, comme des algues en décomposition ou quelque chose dans le genre.
Et il est inquiet des conséquences de ce phénomène :
Si nous continuons de polluer la mer Marmara de cette manière ces dix prochaines années, je pense qu’il n’y aura plus du tout de vie sous l’eau. Ça va prendre pas mal de temps, peut être des mois, pour qu’on s’en débarrasse.
Les autorités ont commencé à tenter de nettoyer la mer de Marmara début juin, une opération complexe.