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L'ouest du Canada et des États-Unis sous un “dôme de chaleur” historique

Dans les villes américaines de Portland et Seattle, tout comme dans les alentours de la ville canadienne de Vancouver, la température a atteint lundi son plus haut niveau jamais enregistré. Cette vague de chaleur, due à de hautes pressions qui emprisonnent l’air chaud dans la région, doit durer toute la semaine.

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Écoles et centres de vaccination contre le Covid-19 fermés, épreuves de sélection olympique décalées et habitants réfugiés dans des centres de “rafraîchissement” : l’Ouest du Canada et des États-Unis battait encore lundi 28 juin de nouveaux records “historiques” de températures provoqués par un “dôme de chaleur” à l’intensité rarissime.

À Portland (Oregon) et Seattle (État de Washington), deux grandes villes du nord-ouest des États-Unis souvent raillées pour leur climat froid et humide, la température a atteint son plus haut niveau jamais enregistré depuis le début des archives, en 1940.

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Il a fait 46,1 degrés Celsius sur l’aéroport de Portland lundi après-midi (après un record à 44,4 degrés la veille) et 41,6 degrés sur celui de Seattle, selon les relevés effectués par le service météorologique américain, le National Weather Service (NWS).

47,5 dégrés au Canada

Mais c’est l’ouest du Canada qui détient encore la palme. À Lytton, village au nord-est de Vancouver, le mercure a grimpé lundi jusqu’à 47,5 degrés. La température la plus élevée jamais enregistrée au Canada était auparavant de 45 degrés, en 1937.

Dans la région, les climatiseurs et ventilateurs sont en rupture de stock, tandis que les villes ont ouvert des centres de rafraîchissement. Des campagnes de vaccination contre le Covid-19 ont été annulées, et des écoles fermées.

“Une vague de chaleur prolongée, dangereuse et historique persistera tout au long de cette semaine”, a mis en garde Environnement Canada, émettant des alertes pour la Colombie-Britannique, l’Alberta et certaines parties de la Saskatchewan, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, frontalier de l’Alaska.

“Extrêmement dangereux”

De l’autre côté de la frontière aussi, les Américains souffrent des températures étouffantes dans les États du Nord-Ouest.  “Ce niveau de chaleur est extrêmement dangereux”, mettait en garde le NWS lundi.

Un marché de Seattle, le Ballard Farmers Market, a dû fermer plus tôt, sans doute une première “à cause de la chaleur”, a expliqué à l’AFP son directeur, Doug Farr. “La plupart du temps c’est à cause de la neige.” 

Lundi, le groupe Amazon a annoncé qu’il ouvrait une partie de son siège de Seattle au public pour en faire un point de rafraîchissement d’une capacité de mille places. De nombreux logements sont dépourvus de climatiseurs dans cette ville généralement très tempérée.

À Portland aussi, de nombreux habitants trouvent refuge au frais sur des matelas et des chaises pliantes dans des lieux climatisés improvisés par les autorités locales.

Non loin de là, dans la ville d’Eugene, les dernières épreuves des sélections olympiques américaines d’athlétisme ont dû être décalées dimanche en raison de la canicule.

Incendies

La chaleur extrême, combinée à une sécheresse intense dans l’ouest américain, a favorisé plusieurs incendies qui se sont déclarés durant le week-end. Le “Lava Fire”, à la lisière de l’Oregon et de la Californie, avait déjà brûlé quelque 600 hectares lundi matin, contraignant les autorités à évacuer certains habitants et à fermer une route nationale.

Cette vague de chaleur s’explique par un phénomène appelé “dôme de chaleur” : de hautes pressions emprisonnent l’air chaud dans la région. De quoi susciter de graves inquiétudes pour la santé, selon les spécialistes.

L’intensité de ce “dôme de chaleur” est “tellement rare statistiquement qu’on pourrait ne s’y attendre qu’une fois tous les quelques milliers d’années en moyenne”, ont écrit les spécialistes météo du Washington Post. “Mais le changement climatique provoqué par les humains a rendu ce type d’événements exceptionnels plus probables.”

Selon Nick Bond, climatologue à l’Université de Washington, le changement climatique est ici un facteur, certes, mais “secondaire”. “L’élément principal est ce modèle météorologique très inhabituel” du dôme de chaleur, explique-t-il à l’AFP. Ceci “étant dit, le changement climatique est réel, nos températures se sont réchauffées ici”, ce qui a “rendu cet épisode de chaleur encore plus sévère”.

Avec AFP

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