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La loi sur l'homosexualité en Hongrie qualifiée de “honte” par la Commission européenne

Quinze États européens se sont estimés mercredi “profondément inquiets” après le vote d’une législation à Budapest jugée discriminatoire contre les homosexuels. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a, dans la foulée, dénoncé un texte qui, selon elle, représente une “honte” et “va à l’encontre de toutes les valeurs fondamentales de l’UE”. 

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La loi hongroise interdisant la “promotion” de l’homosexualité auprès des mineurs est “une honte” et un texte qui va à l’encontre “des valeurs fondamentales de l’UE”, a estimé, mercredi 23 juin, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Bruxelles enverra une lettre à Budapest pour faire part de ses “préoccupations” sur le plan légal avant l’entrée en vigueur d’une loi qui “discrimine les personnes sur la base de leur orientation sexuelle”, a précisé devant la presse la cheffe de l’exécutif européen. 

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Une déclaration soutenue à l’heure actuelle par 15 États membres a appelé la Commission à agir, après l’adoption de ce texte le 15 juin à Budapest.

>> À lire aussi : La crise du Covid-19, accélérateur des violences anti-LGBT à huis clos

La loi, à l’initiative du parti souverainiste du Premier ministre Viktor Orban, prévoit que “la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans”.

“Ce texte va à l’encontre de toutes les valeurs fondamentales de l’UE : la dignité humaine, l’égalité et les droits de l’Homme fondamentaux. Nous ne transigerons pas sur ces principes”, a averti Ursula von der Leyen.


“Je crois fermement à une Union européenne où vous pouvez être vous-même et libre d’aimer qui vous voulez. (…) J’emploierai tous les pouvoirs de la Commission pour garantir les droits de tous les citoyens de l’UE, où qu’ils vivent”, a-t-elle ajouté.

Les 15 États membres se disent “profondément inquiets” par des dispositions “discriminatoires à l’égard des personnes LGBTQI et violant le droit à la liberté d’expression sous prétexte de protéger les enfants”, dans cette déclaration lancée mardi.

Incertitudes autour de la conformité de la loi au droit européen 

Initiée par la Belgique, elle a déjà été signé par les Pays-Bas, le Luxembourg, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne, le Danemark, la Finlande, la Suède, ainsi que les trois pays baltes.

Le Portugal a également apporté son soutien à cette démarche, tout en disant ne pas pouvoir formellement l’endosser en raison du devoir de neutralité que lui impose sa présidence tournante de l’UE.

“Nous sommes en train d’examiner la loi et de voir si et comment elle enfreint le droit européen”, avait déclaré mardi la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova.

La Commission a le pouvoir de déclencher des procédures d’infraction pour violation du droit de l’UE contre un pays, pouvant mener à une saisine de la Cour de justice européenne.

Avec AFP

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