Le gouvernement grec a annoncé le 14 mai la réouverture du pays au tourisme. Ce secteur représente environ un cinquième de l’économie locale. Avec la crise sanitaire, la Grèce a connu en 2020 une baisse de fréquentation de près de 70 % par rapport au record de 31,3 millions de visiteurs enregistré en 2019. Pour le pays le plus endetté de l’Union Européenne, qui commençait à sortir de dix années de crise économique et financière, il n’est pas question de rater cette nouvelle chance.
Athènes a bénéficié de trois plans d’assistance financière, en 2010, 2012 et 2015. La sortie de ce troisième plan d’aide le 20 août 2018, s’accompagne de la poursuite de réformes structurelles.
Les élections législatives anticipées du 7 juillet 2019 ont vu la victoire du parti Nouvelle Démocratie (droite) : son dirigeant, Kyriakos Mitsotakis, est devenu Premier ministre, mettant fin au gouvernement Syriza d’Alexis Tsipras, qui était arrivé au pouvoir en janvier 2015. Le gouvernement grec a finalisé son plan de relance national de 32 milliards d’euros du fonds de relance européen.
Mais la situation reste fragile : le système bancaire est vulnérable, La population est éprouvée par la perte d’un quart du PIB grec depuis 2009, les montants des pensions ont diminué de moitié en dix ans et le taux de chômage reste à un niveau élevé (18,23 %).
Pour encourager les touristes à revenir, le pays a rouvert ses portes aux visiteurs étrangers à la mi-mai. Il est vital qu’ils reviennent car les recettes du tourisme, qui représente 18 % du PIB, sont passées de 38 milliards d’euros par an à seulement 14 milliards d’euros l’année dernière. Et le gouvernement mise notamment sur les “îles zéro Covid-19” : des vues de carte postale, des plages de sable blanc… sans le virus et ses variants. C’est l’image de rêve que dépeignent les autorités grecques. Luke Brown s’est rendu dans certaines de ces îles pour voir si la réouverture est précipitée et si suffisamment de personnes y ont été vaccinées.
Depuis 2015, la Grèce est en première ligne pour accueillir les réfugiés et les migrants. La question migratoire . représente à la fois un défi et un fardeau. Cette année, l’UE a annoncé la construction de cinq nouveaux camps de réfugiés dans les îles grecques près de la Turquie, pour un coût de 250 millions d’euros. Pour beaucoup, aussi bien des habitants que des migrants, il s’agit juste d’un moyen de déplacer le problème hors de vue. Et de retour à Athènes, de nombreux migrants restent confrontés à des problèmes administratifs kafkaïens qui semblent destinés à les faire partir. Luke Brown est allé à leur rencontre.
Une émission présentée par Caroline de Camaret, produite par Johan Bodin et Mathilde Bénézet, avec des images de Stéphane Bodenne et la participation de Luke Brown et Céline Schmitt.
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